Port-au-Prince, 15 mai 2021- Youri Latortue déclare ne pas comprendre l’attitude des Nations-Unies qui en train de pratiquer un double langage en ce qui a trait au projet inconstitutionnel de référendum sur une nouvelle constitution de Jovenel Moïse.
Le dirigeant de ‘’Ayiti An Aksyon’’ (AAA) note qu’en même temps que le bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) critique l’absence d’inclusion, de participation populaire et de transparence autour du projet de référendum, le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS) s’implique, de son côté, dans la matérialisation de ce même projet, rejeté, dit-il, par la majorité des haïtiens.
Youri Latortue voit dans l’initiative de l’UNOPS une démarche visant à supporter un projet anti-démocratique en Haïti à travers Jovenel Moïse qui dirige un régime illégitime et illégal qui veut élaborer sa propre constitution afin de se mettre à l’abri des poursuites judiciaires pour les crimes de sang et les crimes financiers qui lui sont reprochés.
Selon M. Latortue, il n’est pas question pour les haïtiens d’adhérer à un projet qui vise à renforcer l’institutionnalisation de corruption et du système de l’impunité dont les conséquences sont néfastes pour l’ensemble de la société haïtienne.
C’est pourquoi, dit-il, il est urgent que les haitiens descendent massivement dans les rues à Port-au-Prince et en province, le 18 mai prochain à l’occasion d’une grande journée de mobilisation populaire coïncidée avec la célébration du 218e anniversaire de la création du drapeau national.
‘’C’est une nouvelle occasion pour les haïtiens de rappeler à la communauté internationale que le mandat constitutionnel de Jovenel Moïse, a expiré depuis le 7 février dernier et qu’il n’a plus ni titre ni qualité pour engager le pays ou prendre des initiatives telles que l’organisation de référendum ou d’élections bidon dans le pays, selon Youri Latortue, membre de la direction politique de l’opposition (DIRPOD).’’
En conférence de presse ce samedi au local de ‘’AAA,’’ Youri Latortue indique qu’il ne peut y avoir de concession sur le fait que, n’ayant plus de mandat, Jovenel Moïse doit partir inévitablement.