Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 30 novembre 2020-(RHInews)-  La Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) a rencontré la presse ce lundi 30 novembre 2020 en vue de présenter une “ébauche” de ce que sera le gouvernement de transition qui sera installé, à l’échéance du mandat  constitutionnel du président Jovenel Moise, le 7 février 2021.

Dans ce document qui est en fait un projet “d’accord sur l’architecture d’une gouvernance efficace apaisée et réussie de la transition annoncée”, le président provisoire sera choisi parmi les juges de la Cour de cassation par une Commission bipartite de sept (7) membres désignés par les partis politiques et des organisations représentatives de la société civile.

En ce qui concerne la Primature, une personnalité “honorablement connue et respectée” serait choisie pour assurer le rôle de Premier Ministre. Il pourrait être une personnalité connue du secteur politique ou de la société civile choisie sur une liste de trois (3) personnalités par la même Commission bipartite.

Le nouveau Premier ministre aurait pour mission de conduire la politique de la nation en accord avec une feuille de route qui lui sera remise. Il agirait en “parfait intelligence” avec le président provisoire pendant toute la durée du mandat, à savoir au début de l’année 2023, période à laquelle les nouveaux élus seraient mis en place.

En ce qui a trait au gouvernement dit d’austérité et orienté vers les résultats, il serait issu à la fois des partis politiques et de la société civile. Les membres de ce gouvernement seraient chosisis en concertation entre le président de la république, le Premier ministre, les dirigeants de partis politiques et des organisations représentatives de la société civile sur des listes proposées.

L’action gouvernementale à travers la mise en œuvre de la feuille de route, serait contrôlée par un Conseil Consultatif de treize (13) membres tirés de la classe politique et de la société civile.

Ce gouvernement aurait entre autres tâches de rétablir l’autorité de l’Etat, restaurer un climat de sécurité par le démantèlement des gangs armés, créer les conditions pour la réalisation du procès Petro Caribe et du procès des massacres et exécutions sommaires.

Il serait question pour le gouvernement de transition de mettre en place un organe électoral Ad hoc et les structures de consultation et de concertation pour l’élaboration du projet national de transformation et de développement durable dans le cadre de la conférence nationale.

Il serait également question d’organiser des débats sur le choix des modifications à apporter à la constitution et sur les modalités de leur mise en œuvre.

Des individus non identifiés se réclamant de l’opposition ont tenté de perturber la conférence de la DIRPOD.

Selon le sénateur Beauzile, il s’agit d’invendus dépêchés par le gouvernement en place qui s’étaient infiltrés dans la salle en vue de saboter cette activité.