“ Un cri d’alarme du Parti Fusion des Sociaux-démocrates haïtiens face à l’effondrement national”…

Edmonde Suplice Beauzile, parti FUSION

PORT-AU-PRINCE, mardi 17 décembre 2024 – Le Parti Fusion des Sociaux-démocrates haïtiens (PFSDH) a une fois de plus tiré la sonnette d’alarme face à la dégradation continue de la situation en Haïti. Dans un communiqué empreint de gravité et d’urgence, la formation politique exprime sa profonde inquiétude quant à l’incapacité des dirigeants actuels à répondre aux multiples crises qui ravagent le pays, allant de l’insécurité galopante à une détérioration sans précédent des conditions de vie.

Le PFSDH revient sur la décision du mois de mars dernier, où le Premier ministre Ariel Henry et son gouvernement avaient démissionné, cédant le pouvoir au Haut Conseil de la Transition (HCT), une instance mise en place sous l’égide de la CARICOM. « Bien que cette solution ait été accueillie avec scepticisme par le PFSDH, nous avons choisi de l’accepter dans l’espoir de voir émerger une issue inclusive à la crise. Aujourd’hui, il est clair comme de l’eau de roche que cette formule expérimentale est un échec sur tous les plans », affirme le communiqué.

Le parti souligne que, parmi les sept membres votants du HCT, trois font face à des accusations de corruption devant la justice, tandis que trois autres ont perdu la confiance des secteurs qu’ils représentent. Ces derniers dénoncent « des décisions inconsidérées prises par l’instance » et appellent désormais à sa dissolution. Quant au dernier membre, son absence régulière est perçue comme un signe supplémentaire du manque de sérieux et d’engagement dans la gestion de cette transition.

Le PFSDH dénonce également la persistance des massacres perpétrés par des gangs armés, malgré les efforts combinés de la police, des forces armées et de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). « Les institutions du pays, déjà fragiles, continuent de s’effondrer : écoles et hôpitaux incendiés, églises attaquées, et populations déplacées dans des conditions de misère extrême », déplore le parti.

« Nous sommes fatigués de condamner les massacres. Nous sommes fatigués de voir des dirigeants agir comme si tout allait bien », déclare le communiqué, qui critique sévèrement la répartition des postes administratifs et diplomatiques au profit des amis et proches des dirigeants. Une telle pratique est qualifiée de déconnectée de la réalité dramatique du pays.

Le PFSDH exhorte les acteurs politiques, sociaux et économiques à transcender leurs intérêts personnels pour construire une nouvelle formule capable d’unir la majorité des secteurs autour d’un projet national solide. « Aucun secteur ne peut prétendre détenir à lui seul la solution », insiste le communiqué, tout en rappelant la nécessité d’un rejet ferme des gangs et de leurs soutiens : « Non au terrorisme des gangs. Oui à un projet national. Non à ceux qui fournissent armes et munitions. Oui à une autre Haïti. »

Malgré la gravité de la situation, le PFSDH affiche une lueur d’espoir et renouvelle son engagement pour un avenir meilleur. « Haïti ne périra pas, nous changerons les choses ! » conclut le communiqué, invitant chaque citoyen, chaque secteur, à participer à cet effort collectif pour sauver la nation d’un effondrement total.

Le Parti Fusion des Sociaux-démocrates haïtiens appelle ainsi à une réflexion profonde et à une action concertée pour sortir Haïti de l’impasse et poser les bases d’un avenir marqué par la justice, la paix et le progrès partagé.