Port-au-Prince, 21 septembre 2020- Les secteurs qui accueillent favorablement la formation du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) sont jusqu’ici peu nombreux.
Au nombre de ces secteurs, figure l’ambassade des Etats-Unis en Haïti qui, a travers un tweet, déclare prendre note de l’annonce de la formation du CEP, une étape importante pour l’organisation des prochaines élections législatives.
L’ambassade qui avait proféré des menaces la semaine dernière à l’encontre de ceux qui s’opposaient à la mise en place du CEP, déclare, de manière péremptoire, ‘’attendre la publication du décret électoral et le calendrier des élections afin de mettre sur pied le parlement dès que les moyens techniques le permettront.’’
Jeantel Joseph, dirigeant du Consortium des partis politiques, un regroupement de partis allies fidèles et loyaux au régime en place, salue la mise en place du CEP comme un bon pas dans la bonne direction.
Se disant fatigué du vide institutionnel dans lequel le pays est plongé depuis le 13 janvier dernier, M. Joseph estime que plus qu’une nécessité, un CEP était une obligation pour lancer le processus électoral dans le pays.
Il se félicite de ce que le président Jovenel Moïse a choisi des représentants au CEP au niveau d’autres secteurs expliquant ceci a déjà été fait dans l’histoire sans toutefois donner un exemple, fustigeant du même coup le comportement de ceux qu’il considère comme des radicaux qui veulent prendre le pouvoir à travers la transition sans passer par les élections.
Jeantel Joseph encourage le chef de l’Etat à aller de l’avant avec le processus afin de combler le vide institutionnel, arguant qu’en démocratie chacun est libre d’avoir son opinion.
De nombreux secteurs importants du pays dont l’église catholique, le secteur protestant, la presse, la fédération des barreaux etc. ont boudé la formation du CEP.