‘’Tet Kole Ti peyizan’’ alarmée par la dépossession des paysans du Nord et du Nord-Est de leurs terres

ROSNEL JEAN BAPTISTE, ''Tet Kole Ti Peyizan""

Jean-Rabel, 22 août 2020- L’organisation ‘’Tet Kole Ti Peyizan’’ se déclare profondément préoccupée par l’ampleur que prend les opérations de spoliation de terre des paysans dans les départements du Nord et du Nord-Est.

Des paysans de Quartier-Morin (Nord), de Caracol, de Terrier-Rouge et de Trou-du-Nord (Nord-Est) continuent de dénoncer la famille présidentielle et d’autres hauts responsables d’Etat qui seraient impliqués dans cette activité de spoliation de terre.

A date, près de dix (10,000) mille hectares de terre auraient été pris aux paysans qui brandissent leurs titres de propriété. Cela n’a pas empêché les spoliateurs de poursuivre leurs œuvres…

Selon un responsable de Tet Kole Ti Peyizan, Rosnel Jean Baptiste, le comportement des tenants du pouvoir en place est inacceptable et porte atteinte aux droits fondamentaux et constitutionnels des paysans d’avoir une propriété.

‘’Les paysans doivent avoir accès à la terre pour continuer à produire et pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Ce sont eux qui cultivent la terre. Ceux qui volent leurs terres pour exécuter des projets ‘’bidons’’ dont des zones franches pour faire plaisir à leurs tuteurs étrangers, ne rendent pas service au pays, selon M. Jean Baptiste qui les qualifie de traitres.’’

Qualifiant de crime d’Etat le fait que la famille présidentielle et de hauts dignitaires de l’Etat soient impliqués dans une telle affaire, il dit constater qu’au même titre que la misère, l’insécurité criminelle et le désespoir, l’insécurité foncière s’est considérablement aggravée depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe ‘’Tet Kalé qui symbolise, dit-il, l’insécurité et la précarité sociales.’’

Il estime que cette démarche des dirigeants participe d’une politique visant à empêcher le développement du secteur agricole, la réduction du chômage et l’épanouissement des paysans qu’ils veulent maintenir dans la pauvreté absolue. ‘’Le pays demeurera, fait-il remarquer, toujours dépendant alimentairement de l’étranger, puis que même le gouvernement promeut l’importation au détriment de la production nationale.’’

Selon M. Jean Baptiste, le comportement du pouvoir en place obéit aux caprices de l’impérialisme et du néolibéralisme qui voudraient réduire, dit-il, les paysans et la classe ouvrière à l’esclavage moderne, déplorant que rien n’ait été fait pour améliorer les conditions de vie de la population.

Se déclarant solidaire des paysans victimes de spoliation, Rosnel Jean Baptiste déclare constater que le processus de gangstérisation du pays s’est accéléré alors que la population n’a pas accès au strict minimum dont elle a besoin pour survivre dans un contexte marqué par l’aggravation du chômage et de l’insécurité alimentaire.