Steven Benoit et Don Kato dénoncent l’hypocrisie de l’ONU sur l’insécurité et la violence en Haïti

Steven Benoit, ancien senateur/ Entente nationale pour une Transition de Rupture en Haiti

Port-au-Prince, 21 octobre 2020- L’ancien sénateur Steven Benoit minimise la prise de position des Nations-Unies sur l’insécurité et la violence alimentées par des gangs armés dans le pays.

Dans une tribune publiée cette semaine, l’ONU a reconnu que : “Depuis le meurtre de Me. Monferrier Dorval le 28 août dernier, étudiants, hommes de lois, travailleurs et entrepreneurs ont été assassinés, renforçant la peur au quotidien dans de nombreux foyers”, lit-on dans cette note des Nations-Unies, rappelant que “des centaines de familles sont actuellement hébergées dans des abris de fortune après que leurs maisons aient été incendiées par les gangs surtout dans les quartiers de Bel-Air et de La Saline”.

Elle a admis également que les bandes criminelles prolifèrent de manière exponentielle a travers le pays.

‘’Tout ce qui est en train de se passer en Haïti aujourd’hui, traduit l’échec de l’organisation qui, le 27 septembre dernier, devant le conseil de sécurité, faisait l’éloge de la fédération des gangs du G-9 en famille et alliés qui aurait contribuée à une baissé de 12% des homicides dans le pays, souligne Steven Benoit.

Dénonçant l’hypocrisie de l’ONU qui assiste passivement à la calamite du peuple haïtien, M. Benoit affirme que la présence de cette organisation en Haïti ne rend pas service au pays, arguant qu’elle est là pour supporter un régime corrompu et criminel.

L’ancien parlementaire estime que l’ONU, par son comportement de complaisance vis-à-vis de ceux qui violent les droits humains en Haïti, est en train de se moquer de la misère et de la souffrance du peuple haïtien qui se bat pour de meilleures conditions matérielles de vie.

Benoit croit qu’a travers le BINUH, les Nations-Unies sont de connivence avec ceux qui commettent des exactions sur la population civile non-armée, livrée à elle-même.

Pour sa part, l’ancien sénateur Antonio Cheramy alias ‘’Don Kato’’, rend les Nations-Unies responsables du drame qui se produit en Haïti en raison de son soutien, dit-il, aux corrompus et aux criminels qui ne respectent pas la vie et les droits humains.

Il dénonce le double langage du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) qui a tenu des propos élogieux envers les bandes criminelles qui massacrent les habitants des quartiers populaires ; quelques jours après le renouvellement de son mandat, il tient un discours diffèrent pour berner les haitiens, fait remarquer ‘’Don Kato.’’

Cheramy estime que les Nations-Unies, à travers le BINUH, sont aussi coupables des crimes commis en Haïti puisqu’elles supportent un régime qui s’associent à des gangs armés pour massacrer sa propre population.

Il insiste sur le fait que de nombreux massacres ont été perpétrés, au cours des deux dernières années dans des quartiers défavorisés reconnus pour leur opposition au pouvoir en place, sans que le BINUH n’intervienne pour protéger les victimes.

Anotnio Cheramy, Don Kato, ancien senateur de l’Ouest

Selon Antonio Cheramy, les Nations-Unies poursuivent un agenda politique qui ne correspond ni a celui du peuple haïtien ni aux intérêts du pays.