Samuel Madistin rejette toute idée d’élections et de référendum en Haïti tant que l’insécurité persiste…

Me Samuel Madistin, Avocat...

MIAMI, lundi 10 février 2025Me Samuel Madistin se prononce fermement contre toute tentative d’organiser des élections ou un référendum dans les conditions actuelles en Haïti. Il plaide en faveur d’une nouvelle transition dirigée par le président de la Cour de Cassation, estimant que le Conseil présidentiel de transition (CPT) est incapable d’apporter la moindre réponse face à la terreur imposée par les gangs armés qui paralysent le pays.

« Parler d’élections dans le contexte actuel relève de la folie furieuse. C’est une insulte à la misère du peuple haïtien qui endure quotidiennement les conséquences de l’anarchie instaurée par les gangs », déclare-t-il.

Pour lui, la priorité n’est pas d’organiser des scrutins, mais d’éradiquer les groupes criminels afin de rétablir un minimum de stabilité et permettre à la population de reprendre une vie normale.

« On ne peut pas parler d’élections dans un pays où les citoyens ne peuvent ni circuler librement ni vaquer à leurs occupations. C’est une démarche démagogique qui n’a aucune chance d’aboutir », insiste Madistin.

Il défend l’idée d’une transition structurée autour du président de la Cour de Cassation, accompagnée d’un gouvernement restreint ayant pour missions essentielles de restaurer la sécurité, d’apporter un soutien aux personnes déplacées par la violence, de mettre en œuvre quelques réformes économiques et, à terme, d’organiser des élections crédibles.

Mettant en garde contre toute ingérence étrangère dans ce processus, il affirme : « Ce n’est pas à l’étranger de nous dire ce qui est bon pour nous. C’est à nous de décider de l’avenir de notre pays en fonction des intérêts d’Haïti. » Selon lui, seule une solution interne, portée par des acteurs nationaux déterminés, permettra d’éviter un effondrement total de l’État haïtien.