Rencontre en catimini à New-York autour du référendum de Jovenel Moïse/ Gonzague Day déclaré persona non grata

Par Jacques Kolo,

New-York, 23 mai 2021 –(RHInews)-   C’est le ministre de facto haïtien chargé des relations avec les haitiens d’Outre-Mer, Gonzague Edner Day qui était chargé de faire le voyage jusqu’à New-York pour rencontrer le 22 mai 2021 des membres supporteurs du PHTK et alliés autour du projet de référendum de Jovenel Moïse, prévu pour le 27 juin prochain.

La presse haïtienne et étrangère n’était pas autorisée à prendre part à cette séance de travail dans une salle clairsemée à Hilton Hôtel dans le quartier de Queens (New-York), sous forte protection des policiers du Département de la Police de New-York (NYPD).

De même, la communauté haïtienne de Queens et ses environs a été mise à l’écart de cette rencontre déroulée sur l’adoption d’une nouvelle constitution pour Haïti, “taillée politiquement sur mesure pour plaire à Jovenel Moïse”.

Des leaders de la communauté de New-York ont exprimé leur colère et frustations face à cette situation qu’ils qualifient de révoltante, puisque c’est un sujet qui concerne tous les haïtiens d’ici et d’ailleurs.

Des manifestants venus un peu partout des les banlieues de New-York ont dénoncé le caractère secret de cette rencontre sur un “projet mort-né”.

“C’est à la fois un gaspillage de temps, d’argent et d’énergie  pour doter le pays d’une nouvelle constitution, alors que la constitution démocratique de 1987 garde encore toute sa fraîcheur”, ont lancé des manifestants pancartes en main, dénonçant la présence de Gonzague Day, le fils “d’un tortionnaire” du régime de François et de Jean-Claude Duvalier, Edner Day.

La réunion s’est terminée en queue de poisson. Des partisans du PHTK (parti au pouvoir) n’arrivaient pas à s’entendre sur la stratégie à adopter pour arriver à leurs fins.

A mesure que les jours passent, l’échec devient  de plus en plus patent pour le régime de Port-au-Prince qui n’arrive pas à faire l’unanimité même dans ses rangs autour de ce projet très décrié par des secteurs vitaux de la vie nationale et de la communauté internationale, ont constaté des observateurs.

Outre l’oppostion poltique haïtienne dans sa diversité, le président du PHTK, Liné Balthazar avait sorti de son mutisme le 9 mai dernier pour qualifier “d’aberration politique” le projet de référendum de Jovenel Moïse sur une nouvelle constitution.

Des membres du Conseil Electoral Provisoire contesté de Jovenel Moïse chargés d’organiser le référendum ont été chahutés par des membres des populations de différentes villes du pays, dans leur ultime tentative de vendre ce projet.

Dans les départements du Centre et Nord-Ets en particulier, ils ont dû prendre leurs jambes à leur cou pour échapper à la fureur des populations qui affichaient leur hostilité face à ce référendum qu’elles qualifient de non démocratique.

Le 21 mai dernier, le Parlement Européen a enjoint le gouvernement de facto haitien à respecter l’article 284-3 de la constitiution haitienne qui interdit toute modification de celle-ci par voie référendaire.