Port-au-Prince, 16 avril 2021- Pour Pierre Espérance, rien ne justifiait l’intervention de brutale des policiers qui ont gazé des fidèles et des évêques et autres personnalités lors d’une messe contre la ‘’dictature du kidnapping et de l’insécurité d’Etat, célébrée à l’église Saint-Pierre de Pétion-Ville hier jeudi.’’
De nombreuses personnes sont tombées en syncope après avoir inhalé du gaz lacrymogène tiré à profusion par des agents de la PNH pour réprimer des militants politiques qui organisaient un sit-in devant les locaux du conseil électoral provisoire (CEP).
‘’C’est un acte de barbarie et gratuit dont les policiers qui se montrent incapables d’affronter des bandits qui pourrissent la vie de la population, pourrait faire l’économie, déclare M. Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH).’’
Selon lui, le comportement des policiers témoigne du degré de banalisation du droit à la vie, de violation des droits humains et des libertés d’associations et des cultes garanties par la constitution de 1987.
Pierre Espérance estime que la situation est intenable et requiert que les citoyens se soulèvent pour forcer au respect de leurs droits et mettre fin à la calamité et à leur dresse provoquées par ceux qui devraient les protéger et les défendre.
Il dit ne pas comprendre pourquoi la police, aux ordres de Léon Charles, s’acharne sur des citoyens qui revendiquent contre l’insécurité, le kidnapping et l’impunité. M. Espérance estime que les policiers feraient mieux d’aider à la libération de tous les otages qui se trouvent aux mains des ravisseurs.
‘’La mission de la police, est de démanteler les gangs et non d’empêcher des proches de victimes de kidnapping de s’exprimer.’’
Selon M. Espérance, le comportement des policiers confirme, pour ceux qui en doutaient, que le pays bascule dans la dictature et que l’équipe en place qui n’a plus de mandat, opte clairement pour la répression et la violence aveugle afin de se maintenir au pouvoir illégalement avec le soutien d’une frange de la communauté internationale.
Il affirme que tous les indicateurs des droits humains sont au rouge et l’Etat de droit a beaucoup régressé dans le pays ces dernières années ; d’autant que le régime inconstitutionnel en place veut imposer, par la force, une nouvelle constitution taillée sur mesure pour renforcer ‘’l’impunité et un présidentialisme fort et sans borne.’’