Port-au-Prince, 14 septembre 2020- La capitale haïtienne a vécu une nouvelle journée de tension marquée par des scènes de violence à l’occasion d’une manifestation des policiers regroupés au sein de ‘’ Fantôme 509’’ qui continuent de réclamer la libération de leur frère d’arme, Jean Pascal Alexandre, agent du BLTS emprisonné depuis le 8 mai dernier.
Comme ils l’ont fait samedi dernier pour exiger et obtenir sur le champ, la libération de cinq (5) de leurs collègues incarcérés au Pénitencier National sur ordre du commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel qui les avait reproché de complicité de vol dans le cambriolage de la résidence de l’ex-bâtonnier, Monferrier Dorval assassiné le 28 août dernier, les policiers fantômes ont à nouveau mis Port-au-Prince à feu.
Tôt dans la matinée, des barricades de pneus enflammés ont été érigées sur plusieurs axes routiers de la capitale. Des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers. Le décor a été plantée pour que la journée soit effectivement des plus mouvementée.
Les protestataires qui ont essayés de se rendre à Pèlerin se sont heurtés au refus des policiers de Pétion-Ville, conduits par leur commissaire, Paul Menard qui les aurait raisonnés sur leur projet de se rendre dans ce quartier où habite le président de la République.
Après avoir rebroussé chemin, ils se sont dirigés vers Delmas où ils ont mis le feu au bureau de l’Office National de l’Identité (ONI) situé à Delmas 31. Plusieurs véhicules de service public ont été incendié a constaté un reporter de RHINEWS.
Très remontés contre les autorités politiques et le haut commandement de la PNH, les policiers fantômes qui ont mis fin a leur mouvement a la rue Tiremasse, au centre-ville de Port-au-Prince, ont promis de revenir à la charge si dans huit (8) heures, le policier Jean Pascal Alexandre n’était pas libéré.
Le mouvement des policiers a provoqué la paralysie totale des activités scolaires et commerciales notamment au niveau de Port-au-Prince et Delmas.
La situation a été particulièrement surchauffée au niveau du Champ-de-Mars où des jets de pierre ont été lancés et des tirs nourris entendus.
Des militants politiques, des enseignants et des écoliers qui ont supporté les policiers protestataires, en ont profité pour exiger le départ du président Jovenel Moïse dont ils dénoncent la gestion calamiteuse du pays.
Ces derniers accusent Jovenel Moïse d’avoir conduit le pays, par son incompétence et son entêtement à garder le pouvoir, vers le chaos et dans une situation de non-retour.
‘’Rien ne fonctionne dans le pays. Il n’y pas de résultat, le pays est sans gouvernail, les bandits imposent leur norme, massacrent la population, violent, volent et incendient nos biens impunément, ont-ils scandé.’’
Ils promettent de descendre dans les rues en permanence jusqu’à ce que le chef de l’Etat quitte le pouvoir.