Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 9 novembre 2020 (RHInews)– L’assassinat d’Evelyne Sincère dont le corps a été retrouvé le 1er novembre dernier semble être devenu un leitmotiv pour la poursuite de la mobilisation politique contre le pouvoir en place.
Une manifestation anti-gouvernementale a été organisée le lundi 9 novembre 2020 dans les rues de la capitale notamment à Lalue, à l’initiative de plusieurs organisations politiques de la mouvance de l’opposition.
Ils ont réclamé justice et réparation pour la jeune lycéenne qui a été torturée, humiliée et empoisonnée avant d’être étouffée par ses ravisseurs dont quatre (4) d’entre eux sont actuellement écroués par la police.
Chauffés à blanc, les manifestants ont réclamé le départ du président Jovenel Moïse à qui ils reprochent de ne rien faire pour résoudre le problème de l’insécurité et du grand banditisme sévissant dans le pays, particulièrement avec la mise en place du groupe G-9 et Alliés, une fédération de gangs armés à la solde du pouvoir en place, selon des organisations haïtiennes de défense des droits humains.
Les syndicalistes Josué Mérilien, Jeanty Manis et Georges Wilbert Franck ont été remarqués, lors de cette manifestation.
La présence de la police n’était pour calmer la situation. Les policiers ont fait usage de balles réelles et en caoutchouc, de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants très remontés contre les autorités en place.
Au moins trois (3) véhicules ont été incendiés et plusieurs ont eu leurs pare-brises cassés.
Au moins trois (3) personnes sont pour l’instant en garde à vue à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), en relation avec cet assassinat qui a soulevé la réprobation générale.
Il s’agit de Eval et Jerry Domerçant et Benjamin Ruselène.
Obed Joseph dit Kiki, le petit ami de la victime, était déjà aux mains de la police après qu’il eût été appréhendé et ramené en état au sous-commissariat du portail Saint-Joseph par le chef du G-9 en famille et allié Jimmy Cherizier, recherché lui aussi par la police depuis plus d’une année.
Obed ‘’Kiki’’ Joseph et ses acolytes sont passés aux aveux et ont reconnu avoir commis le crime. Ils ont également exprimé leur regret d’avoir commis un tel forfait.