Port-au-Prince, 30 janvier 2021- C’est l’opposition plurielle qui prévoit de manifester ce dimanche 31 décembre 2021 à travers le pays afin de forcer Jovenel Moïse au respect des dispositions de l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée.

Les manifestants se rassembleront en plusieurs points, notamment à Saint-Jean Bosco, à Pétion-Ville, au Carrefour de l’Aéroport, à Lalue, au Champ de Mars et convergeront tous vers le Palais National pour rappeler à Jovenel Moïse qu’il est arrivé au terme de son mandant et qu’il doit partir sans se faire prier.

Selon Jean Charles Moïse, leader de “Pitit Dessalines,” le mandat de Jovenel Moïse arrive à expiration, constitutionnellement le 7 Février 2021. ‘’C’est incontestable, il doit s’en aller, affirmant que Jovenel Moïse ne doit pas prétendre pouvoir s’accrocher au pouvoir à l’issue de son mandat.’’

“Cette fois ce n’est pas sa démission que nous réclamons, mais le respect des dispositions constitutionnelles qui fixent la fin de son mandat. Il doit s’en aller tranquillement pour éviter que le pays ne plonge dans le chaos total, avertit Jean Charles Moïse qui se réjouit également de ce que de nombreux partis de l’opposition s’entendent sur un document commun pour la gestion de la transition.”

Pour sa part, Schiller Louidor, présente la journée de manifestation de ce dimanche comme le début de la dernière phase de la mobilisation générale pour le respect de la constitution, notamment en ce qui a trait à l’échéance du mandat présidentiel.

Selon M. Louidor, l’article 134-2 de la constitution amendée est sans équivoque ; le mandat de Jovenel Moïse prend fin le 7 février 2021. ‘’Tout ce qu’il doit faire, c’est de se retirer afin que la transition se mette en place, précisant que le peuple haïtien, principale victime des méfaits du régime qu’il qualifie de corrompu et de sanguinaire, est prêt à écrire une nouvelle page d’histoire.’’

Schiller Louidor informe qu’à partir de ce dimanche 31 janvier, au soir, le pays sera zippé complètement jusqu’au départ de Jovenel Moïse le 7 février 2021.

Quant à l’ancien sénateur de l’Ouest, Antonio Cheramy alias ‘’Don Kato,’’ également dirigeant de l’organisation socio-politique ‘’Matris Liberasyon,’’ il invite ses partisans et tous ceux qui sont conscients de la détérioration des conditions matérielles de leur existence à descendre massivement dans les rues pour exiger le respect de la constitution.

‘’Le pays fait face à une insécurité criminelle généralisée marquée par le kidnapping contre rançon qui appauvrit davantage les masses défavorisées et des éléments de la classe moyenne déjà largement décapitalisés. C’est une politique du PHTK et alliés qui lâchent ses fauves des gangs armés fédérés pour rendre la vie dure au peuple haïtien, déclare Don Kato.’’

Selon lui, les haitiens ne doivent pas compter uniquement sur la classe politique pour forcer Jovenel Moïse au respect de la constitution en ce qui a trait l’échéance de son mandat.

Tous les citoyens ont leur mot à dire et doivent conjuguer leurs efforts pour obtenir le départ de Jovenel Moïse du pouvoir conformément aux dispositions de l’article 134-2 de la constitution amendée. Si on ne fait pas ça, souligne l’ancien parlementaire, le régime en place constitué d’apatrides, selon lui, pourra continuer, avec le soutien du BINUH des ambassades étrangères et de l’OEA, d’imposer au pays, sa politique de destruction.