Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 23 février 2021 –(RHInews)- La convocation de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) adressée au sénateur Nènèl Cassis pour le 26 février a été l’occasion pour l’opposition haïtienne de fixer sa position sur cette controverse et également sur la manifestation du 28 février contre la dictature.
Nènèl Cassy a été brièvement interpellé et gardé à vue le 21 janvier dernier au Commissariat de Miragoâne, en marche d’une manifestation anti-gouvernementale dans cette ville.
Il a été écroué, puis relâché le même jour par le Commissaire du gouvernement de Miragoâne Jean Ernst Muscadin sur ordre de l’ex-président Jovenel Moise, selon ses dires.
Lors d’un point de presse le 23 février 2021, Me. André Michel a qualifié de “persécution politique” la convocation par la DCPJ de l’un des dirigeants du Secteur démocratique et Populaire qui, selon lui, est au-dessus de tout soupçon.
L’avocat Michel a estimé que la DCPJ se doit de donner des explications sur les motifs de cette invitation, au regard de la loi haïtienne.
“La DCPJ doit préciser si elle agissait pour le compte du Parquet ou par dérogation. En plus, elle devait également fournir des explications à savoir, à quel titre et dans le cadre de quel dossier Nènèl Cassis a été invité dans les locaux de cette instance policière”, s’est interrogé Me. André Michel.
Présent à cette conférence publique, le sénateur Nènèl Cassy a dénoncé les multiples pressions dont ils sont l’objet de la part des plus hautes autorités de l’Etat, à travers les institutions policière et judiciaire.
Loin de prendre la poudre d’escampette, Nènèl Cassy a plutôt encouragé la population haïtienne à prendre part à la manifestation politique du 28 février pour dire non à la dictature.
Pour sa part, le porte-parole de l’OPL, Danio Cyriaque a minimisé la déclaration de la cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies pour Haïti (BINUH), Helen La Lime qui a relativisé l’impact de la manifestation politique du 14 février dernier, en avançant seulement le chiffre de 3 mille participants.
Pour M. Cyriaque, le peuple haïtien doit faire preuve de courage et de détermination en participant à la marche du secteur protestant, pour faire taire les détracteurs de la nation.
En ce qui a trait à l’ancien Maire de la capitale Youri Chevry, il s’était réfugié en République Dominicaine pour fuir les persécutions politiques du régime en place. Youri Chevry est un citoyen de bon commerce, a avancé l’opposition.
Il s’agit d’une marche très pacifique pour réclamer le départ de Jovenel Moïse dont le mandat est déjà arrivé à terme, selon la constitution, a confié Me. André Michel qui projette le chiffre de deux millions de manifestants.
L’ex-sénateur John Joël Joseph, l’ex-député Sinal Bertrand et le militant Rony Thimothée ont payé de leur présence à cette rencontre avec la presse.