Limonade, 23 février 2021- L’Initiative des Patriotes du Marien (IPAM) exprime ses préoccupations quant aux menaces et agressions policières dont sont victimes de paisibles citoyens exerçant leurs droits constitutionnels, et des journalistes dans l’exercice de leur fonction.
Dans une correspondance à Léon Charles, directeur général a.i de la police nationale, L’IPAM dit ‘’constater que la PNH sous votre leadership s’écarte totalement de cette mission et se comporte comme une milice privée, répressive au service d’un gouvernement criminel dont le mandat est arrivé à terme depuis le 7 février 2021.’’
L’IPAM rappelle que la mission de la PNH, selon la loi du 29 novembre 1994 portant création, organisation et fonctionnement de la Police Nationale d’Haïti, en son article 7 alinéa 1 stipule : « Assurer la protection et le respect des libertés des personnes, des vies et des biens ».
Selon l’IPAM PNH affiche un comportement partisan envers le Groupe criminel G-9 et alliés, responsable de tant d’assassinats, de massacres et de Kidnapping.
‘’Ce réseau criminel ne s’embarrasse de scrupule aucun pour réaliser des défilés armés dans les rues de la capitale sous le regard complice de la PNH, tandis que des manifestations pacifiques sont mortellement réprimées par la PNH, écrit l’IPAM, soulignant également que des policiers assumant leurs fonctions avec éthique et responsabilités, sont régulièrement poursuivis et tués par ces gangs armés à la solde du pouvoir de l’ex-Président Jovenel Moïse.’’
L’IPAM note que l’unité de commandement de la PNH est presqu’inexistante sous le leadership de Léon Charles au point que certains corps spécialisés dont ‘’l’Unité de Sécurité Générale du Palais Nationale (USGPN) échappe totalement à son contrôle et se comporte comme une bande criminelle qui assassine et viole impunément les libertés fondamentales des citoyens.’’
‘’Sous votre commandement souligne l’IPAM, les libertés civiles des citoyens sont systématiquement violées pour satisfaire les caprices d’un gouvernement illégal, illégitime, criminel et corrompu, faisant remarquer que même la presse n’est pas épargnée des abus de la police qui tend à se convertir en une police politique.’’
Selon l’IPAM, l’allégeance de Léon Charles au pouvoir de facto renforce le processus de vassalisation de la PNH entamé par son prédécesseur, déstabilise l’institution, brise la chaine de commandement et détériore davantage le climat de paix, de sécurité et de stabilité tant nécessaires au développement du Pays.
L’IPAM note également que, contrairement aux citoyens et aux journalistes qui ont des difficultés a exercer leurs droits constitutionnels, ‘’les gangs criminels financés, organisés et fédérés par le pouvoir de facto de Jovenel Moise tuent, violent, volent et kidnappent en toute impunité.’’