Port-au-Prince, mercredi 2 juin 2021- L’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED) exprime ses préoccupations face à ‘’l’acharnement de l’équipe au pouvoir à vouloir enterrer la Constitution du 29 mars 1987 par un référendum.’’
L’IMED dit dénoncer ce projet jugé inconstitutionnel au regard de l’article 284-3 de la loi mère stipulant que ‘’toute consultation populaire tendant à modifier la constitution par voie de référendum est formellement interdite.’’
Selon cette organisation, avec un coût de quarante millions (40.000,000) de dollars américains, le référendum de Jovenel Moïse revêt un caractère budgétivore dans un pays où plus de 4.4 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire.’’ A cela, s’ajoute la propagation rapide de la pandémie du coronavirus qui continue de faire des victimes dans le pays, signale l’IMED.’’
‘’Au moment où les “dirigeants” auraient dû investir dans des programmes de sensibilisations, de mobilisations, dans l’achat de matériels afin de protéger nos travailleurs de santé, dans le renforcement de nos hôpitaux publics et si besoin est la construction des hôpitaux de campagne équipés, nous assistons de préférence à des dépenses faramineuses et inutiles,’’ écrit l’IMED dans un communiqué.
Considérant la constitution de 1987 comme l’un des acquis démocratiques de 1986, l’IMED exhorte la population à observer une journée porte fermée le 27 juin 2021, date à laquelle le référendum de Jovenel Moïse est programmée.
L’IMED ‘’exhorte les dirigeants à se ressaisir et à écouter la voix républicaine, de façon à éviter de plonger le pays dans une autre crise parmi d’autres (politique, sociale économique et sanitaire).’’