L’exécutif haïtien forme un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP)

CONSEIL ELECTORAL PROVISOIRE (CEP)

Port-au-Prince, 19 septembre 2020- Les neuf (9) membres du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) sont officiellement désignés par le pouvoir exécutif.

Le Nouveau CEP a entre autres missions d’organiser le référendum constitutionnel afin de doter le pays d’une nouvelle Constitution ; d’organiser les élections locales, municipales, législatives et présidentielle ; d’organiser les élections pour tous autres postes vacants ou qui pourraient le devenir en attendant l’établissement du Conseil Électoral Permanent.

Le nouveau CEP est composé de : Louis Arlext Noël, (secteur des Handicapés) ; Nadia Jules Amédée, (secteurs Paysan / Coopérative) ; Guylande Mesadieu, (secteur des Droits Humains) ; Antonio Detil, (secteur de la Jeunesse) ; Patrick Numas, (secteur Syndicat) ; Esperancia César, (Diaspora) ; Josette Macillon, (Organisations de Femmes) ; Guy Romeus, (Cultes Réformés) ; Marie Rosemène Joseph Pierre, (culte Vaudou).

La formation du nouveau CEP intervient quarante-huit (48) heures après qu’un haut fonctionnaire du département d’Etat américain ayant requis l’anonymat, eut proféré des menaces contre ceux qui s’opposent aux élections en Haïti, arguant qu’il y aurait bientôt des conséquences.

Plus de trois-cents (300) organisations politiques, de la société civile, des associations socio-professionnelles et des personnalités ont signé un document le 21 août dernier réitérant leur refus de participer à des élections organisées par le président Jovenel Moïse.

Ces entités diverses qui se sont entendues sur la nécessité de mettre en place une transition politique, ont posé condition sine qua non, le départ de Jovenel Moïse du pouvoir pour qu’il y ait d’élections crédibles et transparentes dans le pays.

Le secteur Démocratique et Populaire (SDP) rejette, par la voix de son porte-parole, André Michel, la formation du nouveau CEP composé exclusivement de gens issus du PHTK, selon lui. Il indique que l’opposition s’inscrit dans une logique de mobilisation générale en vue d’obtenir le départ du pouvoir de Jovenel Moïse avant le 7 février 2021, date à laquelle son mandat arrive à terme constitutionnellement.