Washington, 6 février 2021- Des parlementaires américains (députés) expriment leurs préoccupations à propos du développement de la situation en Haïti.
Dans une correspondance adressée au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en date du 6 février 2021, les parlementaires estiment essentiel que les Etats-Unis devraient rejeter sans ambiguïté toute tentative de jovenel Moïse de s’accrocher au pouvoir en violation des principes légaux et démocratiques.
‘’Le moment pour une transition démocratique haïtienne, c’est maintenant, écrivent les parlementaires dans leur correspondance.’’
Selon les parlementaires, le président Moïse a perdu de sa crédibilité. En plus, Il dirige le pays par décret depuis janvier 2020, et bien qu’il annonce la tenue d’élections, il insiste sur le fait qu’elles ne peuvent avoir lieu qu’après l’achèvement de la réforme constitutionnelle.
‘’ Sa décision de nommer unilatéralement les membres du conseil électoral provisoire chargé d’organiser et de certifier les résultats des prochaines élections nécessitent également un examen minutieux, soutiennent-ils.’’
‘’Ses décrets extraconstitutionnels, la mise en place d’une force nationale de renseignement, la nomination de hauts responsables et la criminalisation sévère des actes de protestation – doivent être considérés exactement pour ce qu’ils sont : une tentative pour conserver la présidence au détriment du processus démocratique, soulignent les parlementaires américains. ‘’
Selon les législateurs américains, la situation des droits de l’homme en Haïti est tout aussi périlleuse. ‘’Les droits civils sont assiégés et ceux qui les défendent sont confrontés à des attaques littérales, poursuivent-ils, notant qu’Haïti continue de faire face à une cascade de crise économique, de santé publique et politique.’’
Estimant que le peuple haïtien mérite une voix au niveau de sa propre gouvernance, et que les États-Unis doivent étendre leur propre voix à cette cause critique, ils font remarquer l’opposition a envoye un message sans équivoque au président Jovenel Moïse selon lequel son mandat prendre fin le 7 fevrier 2021.
‘’Il y a également eu des appels clairs en faveur de la mise en place rapide d’un gouvernement de transition légitime afin que les élections démocratiques puissent reprendre, précisent-ils.’’
Les signataires de la correspondance sont Yvette Diane Clarke, Gregory Meeks, président de la commission des affaires étrangères a la chambre des représentants, Andy Levin, Albio Sires, président du comité des affaires hémisphériques, Alcee Hastings, Ilbam Omar et Darren Soto