Port-au-Prince, 5 Août 2020- Les États-Unis se déclarent profondément préoccupés par les pertes en vies humaines dans les communautés marginalisées du fait de la violence liée aux gangs. ‘’Nous constatons que les gangs armés violent systématiquement les droits humains des habitants de communautés telles que Cité Soleil, La Saline, Bel-Air, Martissant et Village de Dieu.’’
L’Ambassade américaine qui s’était gardée jusque-là d’intervenir sur les violations des droits en Haïti, indique dans une déclaration que, les États-Unis encouragent le gouvernement haïtien à protéger ses citoyens les plus vulnérables en luttant contre la prolifération des gangs et en tenant les auteurs de violence et leurs complices responsables.
‘’La violence, la corruption et l’impunité ont entravé les objectifs de développement d’Haïti et les aspirations du peuple haïtien à une vie meilleure pendant bien trop longtemps. Les États-Unis continuent à lancer un appel à la reddition de comptes pour les cas de violation de droits humains et de corruption, poursuit la déclaration de l’ambassade américaine à Port-au-Prince.’’
Selon la note, les Etats-Unis réitèrent la nécessité pour le gouvernement d’Haïti d’enquêter et de poursuivre les responsables de ces actes de violence liée aux gangs.
La note de l’ambassade américaine souligne que la Police Nationale d’Haïti (PNH) continue à faire face à des pressions opérationnelles croissantes et à des contraintes d’ordre budgétaire. ‘’Les États-Unis demeurent engagés à travailler avec la PNH pour renforcer sa capacité à répondre aux défis sécuritaires qui augmentent. Sans un financement approprié et suffisant, la PNH ne peut pas remplir sa mission de sécurité publique visant à protéger les citoyens, selon l’ambassade des Etats-Unis en Haïti.’’
‘’En outre, les États-Unis continuent non seulement à fournir une assistance pour promouvoir le développement d’un secteur judiciaire indépendant, crédible et efficace mais aussi à favoriser la consolidation de l’État de droit en Haïti, conclut la note.’’
Pas moins de cinquante (50) personnes ont été tuées pour le seul mois de juillet, dans le cadre d’un conflit armé entre gangs rivaux à Cité Soleil qui se disputent le contrôle du plus grand bidonville du pays, selon les organismes de défense des droits humains.