MIAMI, dimanche 9 février 2025 – Le dirigeant politique Victor Benoît a déclaré que les conditions sécuritaires en Haïti ne permettent pas encore d’organiser des élections, même si ces dernières demeurent essentielles dans le cadre du processus démocratique. Selon lui, il ne faut pas confondre nécessité et priorité : tant que la crise sécuritaire perdure, la tenue d’élections doit passer au second plan.
« Plus de 80 % du territoire de Port-au-Prince et une grande partie du département de l’Artibonite sont sous contrôle de gangs armés qui terrorisent la population. La priorité est de résoudre cette crise sécuritaire avant d’envisager les prochaines élections », a-t-il affirmé.
Benoît critique également l’inaction du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui, selon lui, n’a pas pris les mesures nécessaires pour restaurer un climat de paix, de sécurité et de stabilité. Il déplore que des groupes criminels continuent d’incendier impunément des hôpitaux et des installations policières, tout en massacrant la population et en paralysant le fonctionnement du pays.
« Jusqu’à présent, le CPT n’a pas apporté de réponses satisfaisantes. Il doit s’atteler sérieusement à neutraliser ces bandes criminelles qui endeuillent les Haïtiens », insiste-t-il.
Enfin, Victor Benoît appelle à une convergence de vues entre les Haïtiens résidant sur le territoire national et ceux des communautés expatriées afin de remettre le pays sur les rails du développement.