Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 22 janvier 2021 (RHInews)- Le sénateur des Nippes Nènèl Cassis était en conférence de presse publique ce vendredi 22 janvier 2021 pour livrer la version des faits, vingt-quatre (24) heures après son arrestation ainsi qu’une dizaine de militants, en marge d’une manifestation de l’opposition politique à Miragoâne.
Il a remercié tous ceux et celles qui l’ont supporté pendant ce moment douloureux et tragique, tout en demandant à la population de faire front commun pour forcer Jovenel Moïse à quitter le pouvoir à la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.
L’élu de Fanmi Lavalas a démenti les informations selon lesquelles il a été au commissariat de Miragoâne pour faire libérer de force des militants de l’opposition arrêtés pour des motifs politiques par le Commissaire du gouvernement de la ville Me. Jean Ernst Muscadin sur “ordre du président Jovenel Moise”.
Selon la version de Nènèl Cassy, le Commissaire du gouvernement Jean Ernst Muscadin a intimé l’ordre au directeur départemental de la police des Nippes de procéder à son arrestation au moment où il était déjà en conciliabule avec celui-ci sur les motifs de l’arrestation des militants politiques. Cet incident a eu lieu devant le commissariat en présence de Me. André Michel, a-t-il précisé.
Finalement, sans pouvoir lui dicter les faits incriminés, le directeur départemental de police lui a passé les menottes en confirmant qu’il s’agissait d’un ordre du président de la République.
Aux dires du sénateur, le commissaire du gouvernement a laissé entendre qu’il n’a d’autre choix que de procéder à son arrestation. Dans le cas contraire, il serait mis à pied par le Palais National.
Les autorités policières ont tenté vainement le soir même de transférer Nènèl Cassis dans une prison à Anse-à-Veau. N’était-ce la vigilance de la population qui a vite fait de couper ce tronçon de route le reliant à Miragoâne, selon les informations.
Enfin de compte, le sénateur a invité tous les leaders de l’opposition à faire front commun pour barrer la route à la dictature de Jovenel Moïse.
De nombreux secteurs de la classe politique et de la société civile ont condamnée l’arrestation du parlementaire et dénoncé les dérives totalitaires du régime PHTK et alliés.