Port-au-Prince, 22 juin 2021 –(RHInews)- Le dimanche 27 juin 2021 est la date retenue par le Secteur protestant et alliés pour relancer la mobilisation dans les rues contre le gouvernement de facto de Jovenel Moïse.
Lors d’une conférence de presse ce 22 juin 2021, les Pasteur Gérald Bataille, Elinet Cadet et Fernando Duclair du Secteur Démocratique et Populaire entre autres, ont brossé la triste réalité actuelle du pays caractérisée, selon eux, par une insécurité généralisée commanditée par le pouvoir en place, la corruption, la cherté de la vie et le sauve-qui- peut général.
Pasteur Gérald Bataille a dénoncé ce qu’il appelle le silence complice des autorités de facto face l’état actuel du pays où les gangs armés font la loi, paralysent le fonctionnement régulier de la capitale où se concentre le gros des activités politiques et économiques.
“La population est aux abois. Les soi-disant dirigeants étatiques ne se sentent pas concernés par le malheur des dirigés”, a déclaré Gérald Bataille, énumérant les péripéties de nombreux déplacés dans leur propre pays. Des affrontements meurtriers de gangs armés dans les quartiers de Martissant, Fontamara, Bel-Air et Cité Soleil, ont jeté plusieurs centaines de famille a la rue, sans assistance, a-t-il déploré.
Il en a profité pour dénoncer les projets d’élections et de référendum du pouvoir de facto pour l’année 2021, dans un contexte de chaos total. Des projets que le secteur protestant désapprouve, a-t-il fait savoir.
“Le premier ministre de facto est en symbiose avec les bandits armés. Il ment comme il respire, en faisant la promotion pour un Etat de non-droit”, a indiqué Pasteur Gérald Bataille.
De son coté, Pasteur Elinet Cadet a invité tous ceux et toutes celles qui sont concernés par l’état de dégradation accélérée du pays à venir participer à la marche du 27 juin 2021.
“Il faut dire non contre cette pratique qui consiste à faire disparaitre ou à brûler sur place les cadavres des victimes de l’insécurité planifiée”, a dénoncé l’homme d’église.
Fernando Duclair du Secteur Démocratique et Populaire a admis que le gouvernement n’a pas pratiquement le contrôle du pays avec la présence des gangs armé disséminés notamment dans la capitale.
‘’C’est dans ce climat délétère qu’il souhaite organiser des élections générales, en dépit du refus des partis de l’opposition et de la société civile d’y participer,’’ a rappelé Fernando Duclair.