Le Secteur Démocratique et Populaire se démarque de la démarche de Religions pour la Paix, offrant sa médiation pour des négociations avec Jovenel Moïse

Jovenel Moise, president ''de facto'' d'Haiti

Port-au-Prince, 4 avril 2021- Le secteur démocratique et populaire (SDP) ne se contente pas de décliner l’invitation de Religions pour la Paix, il invite aussi ses alliés de la direction politique de l’opposition démocratique (DIRPOD) à en faire autant.

Dans une correspondance adressée a la DIRPOD, le Secteur Démocratique et Populaire demande à cette plateforme politique dont il fait partie de se démarquer de la démarche de Médiation initiée par Religions Pour la Paix.

Le SDP estime que ‘’la démarche de Religion pour la Paix est entourée de trop de confusions, entachée d’irrégularités et ne peut que contribuer à compliquer la crise qui ravage le pays.’’

Selon le SDP, ‘’la Structure Religions pour la Paix, par sa dépendance liée aux privilèges accordés par le Pouvoir PHTK à certains de ses membres, n’a pas l’indépendance politique et l’autorité morale nécessaires pour conduire une telle démarche, soulignant par ailleurs, qu’à tort ou à raison, le Respectable Monseigneur Ogé Beauvoir, est perçu comme l’un des partisans du Régime en Place.’’

Le secteur démocratique et populaire déplore la non-implication officielle dans cette démarche de Médiation de Monseigneur Pierre André Dumas, l’une des voix crédibles de la Nation, selon le SDP qui estime qu’il est, du point de vue de la Morale Politique, inacceptable de s’engager dans une entreprise de dialogue pendant que les Groupes Armés proches du Pouvoir continuent de massacrer et de terroriser la Population.’’

Pour le secteur démocratique et populaire le nouveau massacre perpétré le jeudi 1e avril 2021 dernier au Bel-Air et le kidnapping spectaculaire du Pasteur Andalus Estimé et du Keyboardiste welmyr Jean Pierre dans la soirée du même jour, dans l’enceinte de leur église, en pleine cérémonie religieuse, à Diquini, sont des preuves en plus qu’on ne peut pas négocier avec Jovenel Moïse.

Posant ses conditions, le SDP estime que ‘’préalablement, Jovenel Moïse doit reconnaître que son mandat constitutionnel a pris fin depuis 7 Février 2021 et s’engager à laisser le pouvoir immédiatement. A ce moment-là, les discussions pourraient porter sur les modalités de son départ et la mise en place du Gouvernement de Transition, incluant la feuille de Route de ce Gouvernement.’’

Le SDP croit également que cette entreprise de médiation devrait être conduite par des hommes et des femmes crédibles, jouissant d’une bonne réputation, totalement indépendants du Pouvoir en place.

Le Secteur Démocratique et Populaire reproche également à la plateforme Religions pour la Paix ce qu’il appelle ‘’son silence complice sur des dossiers brûlants, tels: les massacres d’Etat perpétrés dans les quartiers Populaires, le respect de l’article 134-2 de la constitution, l’assassinat du Bâtonnier Dorval et de Gregory St Hilaire, la décision de Jovenel Moïse de procéder illégalement à la mise à la retraite de 3 juges de la Cour de Cassation, le référendum inconstitutionnel, le Conseil électoral illégitime, partisan et illégal, la situation des prisonniers Politiques, les dossiers de corruption Petro Caribe, SOFIDAI et Dermalog, entre autres.’’