Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 15 septembre 2020- (RHInews)- Le Secteur démocratique et Populaire, une branche de l’opposition politique haïtienne, a annoncé ce 15 septembre 2020 un calendrier d’activités de mobilisation politique pour réclamer le départ du pouvoir de Jovenel Moïse et son jugement “pour crimes et dilapidation d’une partie du fond Petro Caribe”.
Ces activités s’étendront du 20 septembre au 17 octobre 2020. Elles coïncideront avec la date de l’assassinat du père fondateur de l’indépendance haïtienne, Jean-Jacques Dessalines.
Entre autres : journées de mobilisation pour célébrer la vie de Jean-Jacques Dessalines (20 septembre) et de solidarité avec les habitants des quartiers défavorisés en proie à la violence d’Etat (30 septembre).
Une exposition de photos au Canapé-Vert est prévue (15 octobre). Au préalable, soit le 2 octobre, une journée de rencontre nationale à Léogane est prévue avec tous les délégués de cette structure politique. Le tout sera couronné par une journée de mobilisation nationale, le 17 octobre 2020 pour dire non à “l’infamie, à la barbarie, à la corruption et aux massacres programmés.”
Dans un ultime appel à la population, l’ex-ministre à la Condition Féminine, Marjory Michel, a indiqué que le Secteur Démocratique et Populaire continue d’accompagner le peuple haïtien dans sa quête de justice, de bien-être, de liberté et de démocratie.
Cette conférence de presse a été également l’occasion pour cette plate-forme politique d’enclencher un mouvement de solidarité au syndicaliste engagé Josué Mérilien dont “la tête est mise à prix par le pouvoir en place”, lors d’une réunion au Palais national, a annoncé l’avocat André Michel qui, par ailleurs, a précisé que la position politique du Secteur Démocratique et Populaire demeure inchangée.
En clair, il a réaffirmé l’opposition de ce Secteur à toute cohabitation politique avec l’Administration de Jovenel Moïse et le PHTK, structure politique ayant porté au pouvoir l’actuel locataire du Palais National.
“Nous sommes attachés aux idéaux de paix, de progrès et de développement que prônait Jean-Jacques Dessalines pour lesquels il a été lâchement assassiné, le 17 octobre 1806”, a martelé l’homme politique André Michel.
Abordant le dossier de l’assassinat de son collègue du barreau Me. Monferrier Dorval, Me. André Michel a affirmé que ce crime odieux était “commandité” par le Palais National pour trois raisons majeures.
Son refus de déléguer un représentant du barreau de la capitale au Conseil Electoral provisoire;
Son refus également de présider une Commission présidentielle sur la nouvelle Constitution;
Son refus de s’aligner publiquement sur la position officielle du pouvoir concernant la fin du mandat de Jovenel Moïse en 2022, sur demande du Chef de l’Etat.
Me. André Michel a estimé qu’on s’achemine tout droit vers une enquête internationale sur l’assassinant du bâtonnier de la capitale Me. Monferrier Dorval, comme le réclamaient déjà plusieurs barreaux internationaux dont la Conférence Internationale des Barreaux (CIB) dirigée par son Secrétaire général, Bernard Vatier.