Port-au-Prince, 28 septembre 2020- Les Secteur Démocratique et Populaire (SDP) n’entend engager aucune négociation avec le pouvoir en place en vue de la désignation d’un quelconque premier ministre, selon Marjory Michel, porte-parole de cette structure politique.
Des rumeurs persistantes font état d’éventuelles négociations politiques qui seraient en cours entre le pouvoir exécutif et le Secteur Démocratique afin de remplacer Jouthe Joseph, l’actuel premier ministre de facto pour résoudre la crise politique, dans le cadre d’une cohabitation politique.
‘’Il n’y a eu et il n’y en aura jamais de négociation entre le Secteur Démocratique et Populaire et Jovenel Moïse pour intégrer le gouvernement sous aucune forme, précise Marjory Michel affirmant que le SDP n’entend trahir ni ses convictions ni la population qui croit au discours de changement de système qu’il porte depuis plusieurs années.’’
Selon Madame Michel, ce dont le pays a besoin aujourd’hui, ce n’est pas une distribution de portefeuilles ministériels, mais un vrai changement de ses conditions matérielles d’existence afin de pouvoir travailler, éduquer ses enfants, avoir accès à la santé, à la sécurité, à la justice, au logement etc.
C’est pourquoi, dit-elle, le système actuel qui se fonde sur l’exploitation et l’exclusion social étant incapable de garantir ce minimum à la population, nous devons conduire le pays vers une transition de rupture afin de permettre aux haïtiens de concrétiser leurs rêves.’’
Nous nous sommes engagés au côté du peuple haïtien pour mener ce combat qui doit déboucher inévitablement sur l’organisation du procès petro caribe, des massacres perpétrés dans les quartiers populaires, de la conférence nationale et sur la mise en place des garde-fous afin de réussir la transition, souligne Madame Michel.
Elle réitère le refus du Secteur Démocratique et Populaire de participer à des élections organisées par l’administration du président Josevel Moïse qui vient de former un Conseil Electoral Provisoire (CEP) contesté par la plupart des secteurs de la vie nationale, arguant que ce sont les mauvaises élections qui ont conduit le pays à la catastrophe actuelle.