Port-au-Prince, 10 mai 2021- Pierre-Paul Patrice Dumont estime que la démocratie a été mise à mort en Haïti avec le régime PHTK qui s’entête à installer une dictature dans le pays.
Patrice Dumont qui intervenait vendredi 7 mai à la 55e réunion annuelle de ParlAmericas via zoom, a mis l’accent sur le fait que depuis le 20 janvier 2020 le pays est dirigé par décret sans contrôle parlementaire.
Le mandat de la chambre des députés était arrivé à expiration et Jovenel Moïse a écourté le mandat d’un tiers de sénateurs parallèlement a dix (10) autres dont le mandat avait échu.
Patrice Dumont a souligné qu’aujourd’hui, le pays ne compte que dix (10) sénateurs élus en fonction, ce qui est un obstacle majeur pour la démocratie et les droits humains en Haïti.
Il a fait remarquer également que Jovenel Moïse qui n’a organisé aucune élection pour renouveler le personnel politique du pays, n’a plus de mandat depuis le 7 février 2021, mais a décidé de s’accrocher illégalement au pouvoir contre la volonté populaire et contre les dispositions de l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée.
Le parlementaire qui est à la recherche du soutien de ses homologues des Amériques, a décrit une situation économique catastrophique et une tragédie des droits humains qui résultent de cette négation de démocratie. Il a fait remarquer que tout cela se passe sous les regards des représentants de l’OEA et du Core Group.
Patrice Dumont a dénoncé le fait que Jovenel moise a mis en place un conseil électoral provisoire (CEP) illégal avec mission d’organiser un référendum inconstitutionnel sur une nouvelle constitution et des élections boycottées par la plupart des secteurs vitaux du pays.
Selon M. Dumont, le régime PHTK est en train de poser des actes sans pareil dans l’histoire d’aucun pays démocratique. Les démocrates du monde entier devraient se solidariser avec le peuple haïtien qui, depuis la chute de la dictature des Duvalier, a fait choix de la démocratie comme régime politique, a soutenu le sénateur de l’Ouest.