Port-au-Prince, 9 mai 2021- Liné Balthazar, président du PHTK au pouvoir, continue de s’opposer au projet de référendum sur la nouvelle constitution de Jovenel Moïse qui suscite beaucoup de critiques au niveau de l’opinion publique et rejeté par de nombreux secteurs vitaux du pays.
Liné Balthazar déclare s’opposer et sur la façon dont les mises en place sont faites pour réaliser le référendum et sur le contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Il affirme que le projet est exclusif et ne fait pas consensus au niveau de la société.
S’exprimant dimanche 9 mai 2021 sur radio Kiskeya, Liné Balthazar, estime qu’il s’agit d’une aberration politique que de vouloir organiser un référendum dans les conditions actuelles. Cependant, il ne remet toujours pas en cause la légalité de la démarche de Jovenel Moïse qui veut doter le pays d’une nouvelle constitution malgré l’opposition de larges secteurs de l’opposition politique et de la société civile.
Selon Liné Balthazar, en plus d’être liberticide, la nouvelle constitution que propose Jovenel Moïse crée un présidentialisme autoritaire qui risque d’entraver le progrès démocratique du pays. Il
Il souligne qu’à part le PHTK, d’autres partis alliés de Jovenel Moïse dont la KID, LIDE de Jean Gabriel Fortuné désapprouvent aussi le projet de nouvelle constitution.
Liné Balthazar rappelle également que les conditions techniques pour la tenue d’un tel scrutin ne sont pas réunies et qu’il est impossible d’avoir un référendum dans le laps de temps prévu, soit moins de deux mois alors des élections générales devraient se tenir en septembre prochain.
De nombreux secteurs nationaux et internationaux ont déjà pris leurs distances avec le projet de nouvelle constitution de Jovenel Moïse dont le mandat constitutionnel a expiré depuis le 7 février 2021, selon l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée.
Le Core Group, principal allié de Jovenel Moïse a dénoncé le caractère exclusif de ce projet non participatif. Même son de cloche du côté de l’Union Européenne également allié de Jovenel Moïse qui a informé qu’elle n’envisage pas de financer ni d’observer le processus du référendum sur la nouvelle constitution.
Près de soixante-dix congressmen américains ont appelé le département d’Etat américain à ne pas utiliser l’argent du contribuable américain pour financer les projets de Jovenel Moïse, arguant que ce dernier n’a ni crédibilité ni légalité pour organiser un référendum et des élections libres et démocratiques.