Port-au-Prince, 21 août 2020- Plus de trois-cents (300) organisations politiques, de la société civile, des associations socio-professionnelles, culturelles, institutions religieuses et des personnalités posent le départ de Jovenel Moïse du pouvoir comme condition sine qua non pour qu’il y ait de bonnes élections dans le pays.
Dans une résolution en quatre (4) points, intitulée ‘’Résolution pour une solution nationale,’’ signée par un ensemble d’organisations politiques, de la société civile et des personnalités, ce vendredi 21 août, les signataires ont clairement indiqué que : ‘’ Les élections ne sont pas possibles avec Jovenel Moïse au pouvoir. C’est la première condition indispensable pour que les élections aient lieu ; Jovenel Moïse ne doit plus être au pouvoir. Pour remettre le pays sur le chemin de la démocratie, il faut qu’il quitte le pouvoir, lit-on dans ce document.’’
Selon le document dont RHINEWS a obtenu copie, ‘’Toutes les institutions et associations qui signent cette résolution acceptent de principe de trouver au plus vite un accord politique pour établir les modalités du départ de Jovenel Moïse du pouvoir, et l’organisation et le fonctionnement d’un gouvernement de transition.’’
‘’Une des principales missions de ce gouvernement, écrivent les organisations, sera de rendre les élections possibles dans des conditions qui faciliteront la participation de tous les électeurs ; de prendre des mesures et des programmes pour améliorer les conditions d’existence de la majorité et la situation économique générale et de rétablir le respect de la liberté et des droits humains.’’
Analysant la situation globale du pays, les organisations font remarquer que le pays baigne dans l’indignité et l’injustice au point que la population perd confiance dans le pouvoir en place et dans l’Etat, arguant que les institutions publiques ne fonctionnent plus.
Toujours selon le document, ‘’le régime Jovenel Moïse/PHTK se tourne vers la dictature ; il foule au pied la liberté des citoyens, il tolère sinon il encourage les massacres des citoyens dans divers régions du pays, li protège les gangs, les ravisseurs, ceux qui volent ou détournent les biens de l’Etat, il utilise les problèmes sociaux au lieu de chercher a le résoudre, il entrave le combat anti-corruption, ajoutant que le chef de l’Etat prend des mesures qui aggrave la misère et renforce la paupérisation des haïtiens.’’
Les institutions et associations demandent aux citoyens de faire entendre leur voix dans le sens de cette résolution. Elles demandent également aux institutions publiques du pays d’accompagner cette démarche et de ne pas laisser Jovenel Moïse se servir d’elles comme outils politiques pour s’opposer à la volonté nationale.
L’un des signataires de ce document, l’écrivain Lyonel Trouillot estime que la solution a la crise actuelle doit être trouvé par les haïtiens et c’est dans l’unité que cela se fera. ‘’C’est le moment du grand rassemblement, dit-il, pour offrir une alternative fiable au pays.’’
Le dirigeant de AAA, Youri Latortue se dit encouragé par cette initiative qui, selon lui, doit permettre au pays de se libérer de ses dirigeants qui ne travaillent pas au profit des haïtiens.
Le sénateur de l’Artibonite croit que tous les secteurs doivent conjuguer leurs efforts en vue de doter le pays d’un gouvernement de transition capable de créer un climat favorable a la relance des activités socio-économiques et soulager les souffrances de la population.
L’ancien sénateur, Steven Benoit se félicite également de cette initiative qui émane de la société civile. Il dit espérer que les initiateurs définiront la meilleure stratégie pour atteindre cet objectif, soulignant que le régime en place ne jouit d’aucune légitimité populaire.
Plusieurs formations et personnalités politiques de l’opposition dont le MOPOD, AAA, INIFOS, MTV, CADOA, l’ancien sénateur Yvon Feuillé, l’ancien député Jean Robert Bossé, l’ancienne député Guerda Benjamin et de nombreux représentants d’organisations de de base ont signé ce document…
declaration 21 aout version finale Francais 2