New-York, 24 mars 2021- Le conseil de sécurité des Nations-Unies se dit ‘’préoccupé par les crises prolongées que traverse Haïti sur les plans politique, constitutionnel, humanitaire et sécuritaire, souligne qu’il incombe au Gouvernement haïtien de s’attaquer aux facteurs d’instabilité sous-jacents.’’
‘’Le Conseil prend note avec préoccupation des violations des droits humains internationaux et atteintes à ces droits, notamment des cas présumés d’emploi de la force létale contre des manifestants, ainsi que des arrestations et détentions arbitraires qui auraient cours dans le pays.’’
Il souligne qu’il faut d’urgence que les auteurs de ces violations et atteintes répondent de leurs actes. Le conseil demande au Gouvernement haïtien de prendre immédiatement des mesures pour mettre fin à leur impunité et l’exhorte en outre à mettre fin à la pratique de la détention provisoire prolongée.
Le Conseil rappelle que la volonté démocratique du peuple haïtien doit être respectée et souligne que des questions essentielles de sécurité, de transparence et de logistique doivent être réglées dans la perspective des processus électoraux à venir. ‘’Il faut organiser de toute urgence les élections législatives libres, justes, transparentes et crédibles attendues depuis octobre 2019, soutient le conseil de sécurité des Nations-Unies.’’
Il demande instamment que soient menés tous les préparatifs nécessaires à la tenue d’une élection présidentielle libre, juste, transparente et crédible en 2021. Il exhorte tous les acteurs politiques du pays à mettre leurs divergences de côté dans l’intérêt du peuple haïtien, à collaborer de manière constructive afin que les élections puissent être organisées et à faire en sorte que celles-ci se déroulent dans un climat apaisé.
Les partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont déjà affirmé, a plusieurs reprises, leur volonté de ne participer à aucune élection organisée par le régime PHTK emmené par Jovenel Moïse.
Ils estiment que Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin depuis le 7 février dernier doit quitter le pouvoir afin qu’un gouvernement de transition puisse se mettre en place pour créer les conditions politiques et techniques nécessaires à la tenue d’élections crédibles en Haïti.
Aussi, soulignent-ils, la situation d’insécurité généralisée et le ‘’kidnapping d’Etat’’ auxquels le pays fait face ces derniers temps où des bandits armés imposent leurs lois a travers le pays.
Déclaration de la Présidente du Conseil de sécurité