Port-au-Prince, 17 août 2020- La décision de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) de retourner à l’exécutif les contrats d’énergie du gouvernement suscite des réactions de colère au Palais national.
Le contrat entre l’Etat Haïtien et la Compagnie Générale Électrique Internationale pour électrifier le pays a été retourné par la Cour des Comptes au ministère des TPTC pour non-respect des normes et des procédures
Selon un conseiller du président Jovenel Moïse, Patrick Crispin, la désapprobation de la Cour des Comptes est un acte ‘’haineux, clanique et conspirationniste.
- Crispin dénonce aussi ce qu’il appelle le caractère subjectif de cette décision qui irait, selon lui, dans le sens des intérêts des secteurs mafieux qui ont capturé l’Etat et accaparé les richesses du pays. Il accuse les juges de la Cour des Comptes de complotiste qui ne voudraient pas que la population bénéficie de l’électricité.
Il accuse les juges de la Cour des Comptes d’avoir avalisé un mauvais contrat de production d’électricité d’une compagnie privé pour l’EdH.
Pour sa part, André Michel, dirigeant de l’opposition, estime que, l’’avis de la Cour des Comptes sur le contrat entre l’Etat Haïtien et la Compagnie GÉNÉRAL ELECTRIC est très léger. ‘’Cela s’apparente, selon lui, à un arrangement malsain entre la CSCCA et le Gouvernement pour mieux tromper les citoyens.’’
‘’Dans cet avis de la Cour des Comptes, je note que les questions de fonds n’ont pas été abordées, écrit André Michel qui s’interroge également sur la façon dont le marché a été attribué.’’
‘’Peut-on attribuer un marché aussi important sans Appel d’Offre ? Pourquoi la CSCCA n’a pas fait d’interrogation relative à l’absence d’Appel d’Offre conformément à la Constitution et à la loi sur la passation des Marchés Publics se questionne M. Michel ?’’
Il estime que Le Gouvernement de facto de Monsieur Jouthe ne peut pas engager des Fonds aussi importants de l’Etat dans des contrats en absence du Parlement qui est l’organe constitutionnel de contrôle de l’Action du Gouvernement.
‘’La CSCCA ne peut pas prendre sur elle-même la responsabilité de valider un contrat de dépense publique aussi important dans un contexte exceptionnel, insiste André Michel.’’