Port-au-Prince, 5 mars 2021– ‘’Protéger les droits humains et libertés individuelles est un élément clé d’une société démocratique et prospère, écrit l’ambassade du Canada en Haïti sur son compte tweeter.’’
De nombreux secteurs en Haïti et au Canada ont appelé ces dernières semaines le chef du gouvernement canadien, Justin Trudeau a se désolidariser de Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin depuis le 7 février dernier.
Le mars dernier, la Coalition Haïtienne au Canada Contre la Dictature en Haïti (CHCDH) a exhorté le premier ministre du Canada Justin Trudeau à ne “pas appuyer l’organisation d’élections en Haïti par un Conseil électoral non assermenté et inconstitutionnel.’’
Cette organisation a notamment dénoncé le fait que, ‘’les gangs armés opèrent en toute quiétude dans la capitale jusqu’à exiger la révocation d’un ministre”, a dénoncé la CHCDH, ajoutant que “les exécutions sommaires, les arrestations arbitraires, l’usage de balles réelles au cours des manifestations de l’opposition sont devenus la norme.’’
Le 21 février 2021, plus d’une centaine d’organisations civico-sociales et des personnalités haitiano-canadiennes, regroupées au sein de ‘’ Les Artistes Pour La Paix’’ (APLP) ont demandé au gouvernement canadien ‘’de mettre fin à l’appui qu’il fournit à un président répressif, corrompu et dépourvu de légitimité constitutionnelle.’’
Dans une correspondance au chef du gouvernement canadien, Justin Trudeau, l’APLP a rappelé que le mandat constitutionnel de Jovenel Moïse a pris fin depuis le 7 février 2021 et qu’il continue d’occuper illégalement le palais national au mépris des articles 134-2, 134-3 de la constitution haïtienne et 239 du décret électoral du 2 mars 2015.
Le Canada qui ne rompt toujours pas avec Jovenel Moïse qui a décidé de prolonger son mandat, en violation de l’article 134-3 de la constitution haïtienne, se dit toutefois, à l’écoute de la société civile haïtienne.
De nombreuses organisations de la société civile se sont prononcées a travers des manifestations de rue contre la présence de Jovenel Moïse au palais national.
Elles ont notamment dénoncé le soutien de la communauté internationale au régime PHTK accusé de violation des droits humains, de la constitution de vouloir installer une dictature dans le pays.