Port-au-Prince, 22 février 2021- Pour l’organisation féministe ‘’Solidarite Fanm Ayisyen’’ (SOFA), il n’y a aucun doute sur la fin du mandat de Jovenel Moïse et s’il est encore au palais national, c’est en violation flagrante de l’article 134-3 de la constitution de 1987 amendée qui stipule que, ‘’ le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat.’’
Selon la SOFA, depuis le 7 février 2021, Jovenel Moïse est un usurpateur de titre de président de la République conformément aux résolutions de plusieurs institutions respectables du pays, notamment la Fédération des Barreaux d’Haïti et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
L’organisation féministe estime qu’a ce titre, Jovenel Moïse n’a pas la qualité pour agir au nom de l’Etat haïtien, ni au nom de la population.
‘’Il ne peut ni concéder nos possessions à des étrangers, ni réaliser des élections encore moins changer la Constitution, ajoute la SOFA qui estime que tout soutien de la communauté internationale à de telles initiatives est susceptible d’engluer le pays dans une crise multidimensionnelle compromettant la réalisation des objectifs de développement et freiner son progrès.’’
La SOFA qui fête ses 35 ans d’existence, ce 22 février 2021, se prononce également sur ‘’la nullité des arrêtées du 8, 11 et 12 février pris par Jovenel Moïse pour révoquer et remplacer trois juges de la Cour Suprême et octroyer 8600 hectares de terre à l’oligarque André Apaid junior. De même, souligne un communiqué de la SOFA, ‘’M. Moïse ne peut pas nommer Frantz Exantus, un homme qui s’assume en tant que bourreau batteur de femme selon l’organisation, comme Secrétaire d’Etat à la Communication.’’
L’organisation qui plaide en faveur du renforcement de la mobilisation contre l’installation de la dictature en Haïti, appelle également à la libération des prisonnières et prisonniers politiques, accusés d’avoir été impliqués dans un « coup d’état » le 7 février 2021 alors que tout laisse croire qu’il s’agit d’un canular, précise la SOFA.