Port-au-Prince, 22 janvier 2021- La plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) les violences et brutalités policières condamne avec lesquelles des agents de la police nationale répriment des manifestations pacifiques organisées en faveur du respect de la constitution.
Dans un communiqué de presse en date du 22 janvier dont la rédaction de RHINEWS a obtenu copie, la POHDH, dénonce les violences exercées par la police lors des manifestations tenues les 20 et 21 janvier 2021 pour le respect de l’article 134-2 de la constitution qui fixe la fin du mandat du président Jovenel Moïse, au 7 février 2021.
La POHDH note que les agents de la PNH ont fait un usage abusif du gaz lacrymogène jusqu’à mettre en danger la vie des enfants, des femmes enceintes et personnes âgées, soulignant également que les policiers ont tiré à balles réelles sur les manifestants.
Cette structure fait état de plusieurs personnes blessées et plus d’une dizaine de militants arrêtés arbitrairement dont le cas du sénateur Nenel Cassy par le commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernst Muscadin exécutant l’ordre du président Jovenel Moïse.
La POHDH dit constater que contrairement a sa mission de protéger la population, la police devient un instrument politique au strict service du pouvoir PHTK pour bâillonner les libertés publiques, garanties par la constitution haïtienne de 1987 et des instruments internationaux des droits humains ratifiés par l’Etat haïtien notamment le Pacte International relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) a travers son article 19.
Exigeant la libération immédiate des militants politiques, la POHDH estime que la servilité des dirigeants de la PNH compromet sérieusement l’image de l’institution policière.