Port-au-Prince, 12 février 2021- La Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) dénonce la présence de Jovenel Moïse au palais national après l’expiration de son mandat le 7 février 2021.
Inquiet du comportement de Jovenel Moïse, la POHDH estime qu’il devient sans conteste un président de facto et fait une usurpation de titre, une infraction condamnée par le code pénal haïtien.
Cette structure qui regroupe plusieurs organisations de promotion et de défense des droits humains croit que Jovenel Moïse répondra tôt ou tard devant qui de droit, de ses forfaitures.
La POHDH déclare noter que M. Moïse veut garder le pouvoir à tout prix et s’enfonce dans son comportement fasciste et autoritaire consistant à violer la constitution, à piétiner le pouvoir judiciaire et instrumentaliser la police nationale pour violer les libertés publiques en intensifier les repressions contre les manifestations pacifiques contre la dictature, même les journalistes ne sont épargnés.
S’appuyant sur l’article 177 de la constitution, la POHDH dénonce également la mise à la retraite, de manière arbitraire, des juges Wendelle Coq, Yvickel Dabrésil et Joseph Mécène Jean-Louis.
La POHDH dénonce également un autre arrêté en date du 8 février octroyant quatre-vingt-six (86,000) hectares de terres agricoles Savane Diane à Saint-Michel de l’Attalaye (Artibonite) à des groupes de l’oligarchie économique qui le soutiennent dans son projet de restaurer la dictature dans le pays.
L’organisation souligne que le processus d’accaparement des terres des paysans prend une proportion inquiétante pendant les dix (10) ans du régime PHTK dans les départements du Nord-Est, du Sud et de l’Artibonite.
La POHDH invite tous les secteurs de se mobiliser pour dire non à la dictature et à continuer d’exiger le respect de l’article 134-2 de la constitution, en participant notamment à la marche projetée pour le dimanche 14 février.