La gouvernance anti-démocratique d’Haïti “provoque” le désarroi chez le Congressman américain Andrew Saul Levin, écrit-il dans un tweet.

Andy Levin, Congressman americain,, representant 9e district, Etat Michigan

Par Jacques Kolo,

Washington DC, le 14 janvier 2021–(RHInews)- Le Congressman Andrew Saul Levin s’est dit inquiet de l’état de dégradation de la situation d’Haïti caractérisé par une gouvernance non démocratique, lit-on dans un tweet rendu public le 13 janvier 2021.

Cette déclaration survient après que le président Jovenel Moïse eût persisté de s’octroyer une rallonge d’une année à son mandat présidentiel dont le terme arrive constitutionnellement le 7 février 2021.

“Je crois que Haïti est dirigé de façon anti-démocratique. Une situation qui me trouble profondément”, a écrit le représentant de l’Etat de Michigan au Congrès américain, faisant ainsi référence à l’état actuel d’Haïti dirigé par décret par le président Jovenel Moise, en l’absence d’un parlement fonctionnel.

Le président dont la mission constitutionnelle est de veiller au bon fonctionnement des institutions démocratiques, n’a pas jugé bon d’organiser les différentes élections pour renouveler à la fois la totalité de la chambre des députes et les deux tiers du sénat.

Andrew Saul Levin qui vient tout juste d’être réélu à la Chambre des représentants au Congrès americain pour un second mandat pour le neuvième district de l’Etat de Michigan, avait le 10 novembre 2020 émis le souhait de travailler en priorité avec la nouvelle administration de Joe Biden sur le dossier des droits humains en Haïti, à partir du 20 janvier 2021.

Le parlementaire américain qui est un fervent partisan de l’établissement d’une démocratie durable en Haïti et du respect des droits humains, avait qualifié d’horrible le massacre de La Saline (banlieue nord de la capitale) survenu le 13 novembre 2018, faisant au moins 71 morts et un nombre incalculable de blessés, sans compter les disparus.

Selon les organisations locales de défense des droits humains, Jimmy Cherizier (ex-policier), Fednel Monchéry et Joseph Pierre Richard Duplan (deux hauts fonctionnaires de l’administration de Jovenel Moise) seraient les architectes de ce massacre.