Port-au-Prince, 2 mars 2021- Le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés (CADOA) exhorte la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) à agir dans le cadre de ses attributions au bénéfice de la démocratie.
Dans une lettre ouverte adressée a la CSCCA, le CADOA attire l’attention de l’institution sur la nécessité d’invalider les actes administratifs en relation avec les projets d’élections et de referendum constitutionnel de Jovenel Moïse qui, selon l’organisation cherche à mettre en place une dictature dans le pays.
Dans le même temps, le CADOA déplore que la CSCCA n’ait toujours pas donné suite aux actions du parti Elan Démocratique pour la Majorité (EDM) réclamant l’annulation des actes administratifs illégaux posés par M. Moïse à travers la formation d’un CEP contesté et d’un ensemble de décrets jugés liberticides.
Le CADOA estime que l’inaction de la CSCCA risque de faciliter le pouvoir personnel de Jovenel Moïse à maintenir dans le pays un climat de terreur caractérisé par un phénomène de kidnapping, des massacres d’Etat, des assassinats, de violences policières et des actes de persécutions politiques, aux fins de réduire la population au silence…
L’organisation invite la CSCCA à mesurer la dimension de la crise faute d’institutions fortes, capables de remplir leurs attributions en toute indépendance, arguant que, la dictature règne quand les institutions de contrôle ont failli à leurs missions.
Le CADOA estime que la ‘’Cour des Comptes pourrait continuer à faire œuvre qui vaille comme ce fut le cas dans certains dossiers de corruption et de détournement de fonds, soulignant que la marche citoyenne du 28 février 2021 devrait toucher la conscience de tout fonctionnaire de l’Etat digne de cette qualité.’’