Ouanaminthe, 13 décembre 2020- Le président Jovenel Moïse se défend d’être un dictateur ou de nourrir des velléités dictatoriales.
Moïse qui défendait ce qu’il appelle le bien fondé de ses décrets sur la création de l’agence nationale d’intelligence (ANI) et sur le renforcement de la sécurité publique, a fait savoir que toutes les décisions qu’il a prises vient le bien-être collectif de la population.
De nombreux secteurs du pays ont dénoncé ces deux décrets jugés scélérats qui viseraient selon eux a renforcer le pouvoir personnel du président qui dirige le pays par décret sans aucun pouvoir de contrôle depuis le 13 janvier 2020, date à laquelle il avait constaté, via un tweet, la caducité du parlement.
Même ses alliés du Corre Group se sont dit inquiets ‘’suite à la publication le 26 novembre 2020 du Décret portant Création, Organisation et Fonctionnement de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI) et du Décret pour le renforcement de la sécurité publique.’’
‘’ Ces deux décrets présidentiels, pris dans des domaines qui relèvent de la compétence d’un Parlement, ne semblent pas conformes à certains principes fondamentaux de la démocratie, de l’Etat de droit, et des droits civils et politiques des citoyens, souligne le Core Group dans un communiqué en date du 12 décembre 2020.’’
En visite ce dimanche 13 décembre 2020, dans le département du Nord-Est où il a inauguré trois (3) pompes solaires financées par Taïwan (Caracol, Phaéton et Ferrier), Jovenel Moïse a dit vouloir doter le pays de moyens sophistiqués pour obtenir en temps réel les informations nécessaires à renforcer la sécurité de la population sans en servir à des fins de persécution politique contre ses adversaires.
Il a fait savoir qu’il est normal qu’en démocratie que les gens opinent sur les décisions qu’il prend, mais il assume et n’entend pas revenir sur ses décrets.
‘’Sous mon administration, personne ne peut affirmer se sentir menacé ; d’ailleurs, c’est la démocratie à la Jovenel, a-t-il lancé fièrement,’’ omettant, cependant que certains de ses adversaires ont dû s’exiler pour échapper à la fureur de son régime.
IL a réitéré son intention de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.