Par JC,
Washington DC, 15 décembre 2020-(RHInews)- Le président Jovenel Moïse est devenu de plus en plus encombrant pour l’international qui le qualifie de “prédateur de droits humains et de la démocratie”.
Michael G. Kozak, Secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental au Département d’Etat a qualifié le chef de l’Etat haïtien de “rongeur de la démocratie” pour ne pas vouloir organiser des élections afin de renouveler à temps le personnel politique du pays.
“Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à s’inquiéter de l’érosion continue de la démocratie en Haïti, en l’absence d’élections législatives et de la gouvernance par décret”, écrit l’officiel du département d’Etat, dans un tweet rendu public le 14 décembre 2020 par l’Ambassade américaine à Port-au-Prince.
Cette préoccupation vient renforcer celle du Core Group qui, de fait, vient retirer son appui au président haïtien qui dirige par décret au détriment de la démocratie et du droit de la personne.
La position du Core Group exprimée dans un communiqué en date du 12 décembre 2020, principal appui politique au président Jovenel Moïse tout le règne de son mandat, était sans équivoque dans ses termes.
Sans langue de bois, le Core Group avait indiqué que les décrets présidentiels du 26 novembre dernier relatifs au “Renforcement de la Sécurité Publique” et à “l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI)”, violent de fait les principes de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits civils et politiques des citoyens.
Quant au Congressman de Michigan Andrew Saul Levin, il a promis de travailler en priorité avec l’administration de Joe Biden sur le dossier des violations de droits humains en Haiti.
De nombreuses organisations de la société civile, politiques et personnalités haïtiennes ont réprouvé ces décrets jugés scélérats et attentatoires à la liberté et aux droits fondamentaux des haitiens.