Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 5 mars 2021–(RHInews)- C’est la lecture faite par plusieurs fédérations syndicales internationales, appelant à une action internationale pour restaurer la démocratie en Haïti.
“Ce n’est qu’en brisant le silence au niveau international que la société haïtienne pourra unir ses forces pour restaurer la démocratie”, ont écrit ces regroupements syndicaux, dénonçant également le soutien accordé à Jovenel Moïse par le Core Group, l’Union Européenne et l’Organisation des Etats-Américains (OEA).
“Avec le soutien du Core Group, Jovenel Moïse s’autorise à continuer à diriger le pays par la force sans craindre la moindre prise de mesure extérieure”, ont fait remarquer les signataires de la déclaration conjointe rendue publique le 5 mars 2021.
“La communauté internationale se croise les bras pendant que les travailleurs d’Haïti sont victimes d’attaques et d’exactions systématiques”, ont souligné les fédérations syndicales qui demandent à leurs affiliés du monde entier d’intervenir auprès du Core Group et d’autres gouvernements de la planète pour qu’ils suspendent toute aide et assistance à Jovenel Moïse pour la réalisation de ses objectifs dictatoriaux.
Au nombre des objectifs dictatoriaux du régime, les signataires du Communiqué citent l’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation d’élections non démocratiques avec un conseil électoral illégitime.
Tout en condamnant toutes “les atteintes aux droits humains et syndicaux du peuple haïtien”, les signataires de la déclaration conjointe déclarent “soutenir pleinement le peuple haïtien qui, selon eux, s’efforce de restaurer la démocratie, l’Etat de droit et le respect des droits humains et syndicaux actuellement proscrits par le président autoproclamé d’Haïti, Jovenel Moïse”.
Constitutionnellement, le mandat de Jovenel Moïse a expiré depuis le 7 février dernier. Jouissant du support de la communauté internationale, il a décidé de prolonger son mandat, en violation de l’article 134-3 de la constitution haïtienne de 1987 amendée.
L’opposition, la société civile et le secteur religieux ne reconnaissent plus l’autorité de Jovenel Moïse qui, selon eux, a usurpé le titre de président depuis le 7 février 2021, date à laquelle son mandat a pris fin.
Au nombre des signataires figurent Stephen Cotton, président Conseil des Global Unions/Secrétaire général ITF ; Christy Hoffman, Vice-présidente, Conseil des Global Unions/ Secrétaire Générale UNI Global Union ; Anthony Bellanger, Secrétaire Générale FIJ ; David Edwards, Secrétaire général IE ; Valter Sanchez, Secrétaire général IndustriAll
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