Jovenel Moïse doit rendre le pouvoir le 7 février pour éviter le ‘’déchoukage,’’ prévient Jean Danton Léger

Jean Danton Leger, avocat et ex-depute de Leogane

Léogâne, 12 janvier 2021- L’ex-député de Léogâne, Jean Danton Léger exhorte le président Jovenel Moïse à prendre les dispositions pour transmettre le pouvoir le 7 février 2021 de manière pacifique pour éviter au pays de basculer dans le ‘’déchoukage.’’

‘’Nous sommes contre toutes formes de violence peu importe d’où qu’elle vienne. Cependant, nous ne sommes pas prêts à accepter que Jovenel Moïse continue de mobiliser ses escadrons de la mort pour assassiner, massacrer nos compatriotes dans les quartiers populaires, kidnapper nos proches pour les décapitaliser et les appauvrir davantage sans réagir, soutient l’ex-commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.’’

Il précise que l’opposition et la société civile ne demandent pas la démission de celui qui s’est proclamé ‘’Apredye’’. ‘’Ce que nous exigeons, c’est qu’il tire sa révérence étant donné que son mandat prend fin le 7 février 2021 et il n’y aura pas de prolongation, selon Danton Léger.’’

Selon M. Léger, si le président s’entête à rester au pouvoir une seconde au-delà de son mandat constitutionnel, il sera le seul responsable de tout ce qui pourra se passer dans le pays et devra rendre le pouvoir inévitablement.

‘’Les haïtiens ne resteront pas les bras croisés et laisser Jovenel Moïse faire un coup d’Etat contre la constitution et contre le peuple. Son mandat arrive à terme le 7 février 2021 et il n’y aura pas de négociation possible sur ce principe constitutionnel, prévient-il.’’

Me Jean Danton Leger estime que la population ne peut rien espérer de l’équipe au pouvoir qui symbolise la criminalité, la corruption et l’incompétence caractérisées. L’ancien parlementaire invite la population à continuer à se mobiliser sans répit, à travers le pays, pour forcer le régime du PHTK et alliés à respecter l’article 134-2 de la constitution.

Il affirme que les différents regroupements politiques de l’opposition travaillent d’arrache-pied pour présenter, sous peu, une proposition commune relative à la mise en place d’un gouvernement de transition dont la mission fondamentale consistera à stabiliser le pays,  sécuriser les citoyens, satisfaire certaines des revendications populaires, créer les conditions nécessaires à la tenue des procès des massacres perpétrés dans les quartiers populaires et du petro Caribe, réaliser la conférence nationale devant permettre de réconcilier le pays et définir les nouvelles orientations politiques, économiques et sociales pour remettre Haïti sur les rails.