Port-au-Prince, 28 mars 2021- Très remonté contre l’installation de la dictature du régime PHTK emmené par Jovenel Moïse avec le soutien d’une frange importante de la communauté internationale, Joseph Mécène Jean-Louis, président désigné de la transition, fait l’éloge de la constitution de 1987 qui, selon lui, marque la rupture avec l’ordre dictatorial ancien.
De l’avis de M. Jean-Louis, ‘’la constitution de 1987 représente le contrat collectif impérativement valide entre les gouvernants et les gouvernés pour la concorde sociale, la stabilité étatique, la garantie du développement économique. Ce contrat ne peut être rompu ni modifié par la seule volonté ni les caprices autoritaires d’un usurpateur, soutient Joseph Mécène Jean-Louis.’’
‘’Quand cette mésaventure terrifiante se produit, les troubles sociaux s’enchaînent, la répression féroce contrarie l’exercice des libertés individuelles, les institutions publiques sont désorganisées et l’Etat se trouve alors menacé de disparition, renchérit le président désigné de la transition de rupture.’’
Dans un message rendu public a l’occasion du 34e anniversaire de la constitution de 1987, Joseph Mécène Jean-Louis fait un constat alarmant sur la situation qui prévaut actuellement dans le pays.
Selon lui, ‘’La nation est disloquée et minée par des dissensions dont certaines sont entretenues par un esprit politicien retors, égocentrique et méchant. Elle court les plus graves dangers de son existence sous la menace d’une dictature aveugle, insatiable de sang et de chairs sacrificatoires.’’
Il croit ‘’qu’on peut toujours vouloir réprimer, torturer, assassiner. Mais l’intime conviction populaire, quand elle s’enracine dans des principes cardinaux de défense des droits humains, de l’ordre public et de la protection sociale généralisée, ne peut être vaincue ni renversée par les armes, ni par la foudre autoritaire.’’
Estimant que l’autoritarisme est anachronique, M. Jean-Louis souligne que, ‘’Quel que soit l’appui externe insidieux et déguisé dont il se croit usufruitier, il reste et demeure une nouvelle forme de rébellion contre l’ordre international qui, sans hypocrisie, veut que les sociétés nationales soient bien gouvernées sous l’empire d’un régime de droit établissant la prééminence des droits humains, fixant des élections régulières transparentes, pluralistes et démocratiques, protégeant la coexistence normale de la société civile et garantissant l’indépendance effective de la justice.’’
Joseph Mécène Jean-Louis qui fait le plaidoyer pour le respect de la constitution de 1987, estime qu’il est temps que le pouvoir arrête le pouvoir.’’
‘’Dans le monde moderne auquel le peuple s’est rattaché depuis la ratification, le 29 mars 1987, de la légitime Constitution en vigueur, la dictature, dis-je, la dictature, je répète, la dictature, j’insiste, est contre l’ordre moral universel, soutient-il.’’
Exprimant son soutien aux manifestations contre la dictature, pour le triomphe de la démocratie et du droit, Joseph Mécène Jean-Louis insiste pour affirmer que, ‘’la dictature est source de mauvaise gouvernance, de corruption, de vols, de crimes financiers, de viols, d’assassinats, de destructions institutionnelles, de perversion sociale et de toutes autres activités criminelles de toutes sortes.’’