Port-au-Prince, 1e février 2021- Le président du dernier tiers du Sénat, Joseph Lambert, lance ce qu’il appelle ‘’un grand dialogue national’’ pour tenter de trouver une issue à la crise que traverse le pays.
Par cette initiative, Joseph Lambert veut revendiquer l’existence d’un contre-pouvoir à l’exécutif.
Dans une note de presse du Sénat, Il affirme avoir rencontré les différents secteurs vitaux de la vie nationale et certains partenaires internationaux pour préparer son grand dialogue national.
Selon la note, ce dialogue va se réaliser sous les auspices du Sénat de la République et se. Toujours selon le document, la discussion va se réaliser entre les protagonistes de la crise politique actuelle.
A l’issue des assises qui auront lieu les 3 et 4 février 2021 Tara’s La Sapinière, un accord global sera signé pour juguler le chaos imminent et stabiliser le pays, selon la note du Sénat.
Cependant, le sénateur de l’Ouest, Patrice Dumont désapprouve la démarche de son collègue Joseph Lambert, estimant que l’initiative ne répond pas au contexte actuel de la crise actuelle née des émeutes des 6 et 7 juillet 20218.
Selon le parlementaire, l’agenda proposé dans le cadre du grand dialogue national pourrait être valable dans le cadre du dialogue initié les 22 et 23 janvier 2019 a la BRH, par l’ex-premier ministre Jean Henry Céant et bousillé par le président Jovenel Moïse.
‘’A quelques jours du 7 février 2021, date à laquelle le mandat du président Jovenel Moïse touche à sa fin, le pays fait face à un président qui se rebelle contre les dispositions des articles 134-2 de la constitution et 239 du décret électoral du 2 mars 2015, écrit Patrice Dumont.’’
- Dumont estime que dans la conjoncture actuelle, le rôle du Sénat devrait consister à rappeler à Jovenel Moïse la fin de son mandat le 7 février 2021, travailler avec les forces vives du pays pour une sortie ordonnée du président, participer comme co-dépositaire de la souveraineté nationale dans la mise en place du gouvernement de transition, participer à l’élaboration du plan et de la mission du gouvernement de transition de deux ans.
L’ancien député, Jean Danton Léger, pour sa part, appelle Joseph Lambert à jouer franc jeu et à se positionner clairement sur la fin du mandat de Jovenel Moïse.
Il ne sert à rien de jouer au plus malin. Il faut avoir le courage de s’adresser à M. Moïse et lui dire que son mandat arrive à expiration le 7 février et qu’il n’y aura pas de prolongation ni de négociation sur le respect de la constitution.