Port-au-Prince, 19 octobre 2020- Le premier ministre Joseph Jouthe prend ses distances avec les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.
Il affirme que le chef de l’Etat Jovenel Moïse et lui-même n’entretiennent aucun rapport avec les malfrats qui sont accusés d’implication dans toutes sortes d’exaction sur les citoyens particulièrement dans la région métropolitaine et dans certaines villes de province.
Selon lui, c’est le produit de l’imagination de beaucoup de gens qui l’associent le pouvoir en place avec les bandits armés qui endeuillent les familles haïtiennes.
Joseph Jouthe a tenu ces propos ce lundi 19 octobre lors d’une visite de solidarité à son ministre du commerce, Jonas Coffy.
Cependant, Le 15 avril 2020, Joseph Jouthe avait fait des aveux publics qui ne laissaient aucun planer aucun doute sur les relations privilégiées qu’il entretenait avec les bandes criminelles.
‘’Oui je parle avec les gangs de la 3e circonscription de Port-au-Prince, avait confessé le chef du gouvernement lors d’un point de tenu en sa résidence officielle à Musseau.
“J’ai parlé au téléphone avec Izo, 5 Seconds et Amos”, les principaux chefs de gang de village de Dieu, avait admis le chef du gouvernement et également chef du conseil supérieure de la police nationale (CSPN).
Joseph Jouthe, le premier des policiers, avait informé d’ailleurs que les communications se poursuivraient avec ces derniers jusqu’à ce qu’ils rendent leurs armes. Il s’était fièrement donné la mission de communiquer avec eux sur base quotidienne pour tenter de les convaincre à déposer les armes.
Six (6) mois après, les gangs se sont fédérés et prolifèrent à travers la république, deviennent plus arrogants, multiplient les attaques contre les populations non-armées de certains quartiers défavorisées et n’ont toujours pas déposé les armes.
Joseph Jouthe impute la multiplication des gangs qui occupent des zones entières et imposent leurs lois a une absence de l’Etat.
Le pays fait face à une insécurité criminelle et une situation de violence face auxquelles les autorités se révèlent impuissantes.