Port-au-Prince, 22 janvier 2021- L’ex-député de Léogâne estime qu’il est tout à fait normal et judicieux que l’opposition politique et ceux qui se battent depuis trois ans contre le régime PHTK et alliés, assument les rênes du pouvoir à partir du 7 février en remplacement de Jovenel Moïse dont le mandat constitutionnel arrive à expiration.

‘’Confier le pouvoir à des gens qui ne s’étaient engagés dans la lutte pour débarrasser le pays de la dictature de Jovenel Moïse, comporte de sérieux risques pour que les revendications populaires n’aboutissent, Selon l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.’’

Il affirme que personne ne se permettre d’ignorer la nécessité d’organiser les procès des dossiers des différents massacres perpétrés dans les quartiers populaires, les crimes financiers relatifs a la dilapidation des fonds du programme Petro Caribe et d’autres fonds détournés par le régime en place…

Interrogé sur une possibilité que Joseph Lambert, actuel président du dernier tiers du Sénat devienne président en remplacement de Jovenel Moïse le 7 février 2021, M. Léger estime que ce scenario est constitutionnellement impossible.

Selon lui, Jocelerme Privert était devenu président provisoire en 2016 à partir d’une élection au second dégrée tenue par l’assemblée nationale. ‘’Au moment où nous parlons, souligne-t-il, il n’y a pas d’assemblée nationale, le parlement étant dysfonctionnel depuis plus d’un an.  Il n’y a pas moyen d’organiser une élection au second dégrée avec dix (10) sénateurs, soutient-il.’’

En ce qui a trait à la Cour de Cassation, Jean Danton Léger estime que l’article 149 de la constitution de 1987 qui consacrait cette formule, ne tient plus depuis l’amendement de la loi mère. Cependant, précise-t-il, si un consensus intervient sur un juge honnête de la Cour de Cassation avec une feuille de route claire, peut-être que les démocrates pourront l’accepter.

Il invite les secteurs de l’opposition et de la société civile à faire connaitre leur proposition commune relative à la gestion de la transition d’ici ce week-end pour rassurer la population qui n’attend que cela.

Jean Danton Léger voit mal que ceux qui n’ont jamais participé, ‘’Au mourir est beau’’ viennent profiter du ‘’bêchons joyeux’’ au détriment des militants politiques et autres citoyens engagés qui ont été tués, blessés, arrêtés et torturés lors des manifestations populaires.

M. Léger estime qu’il est temps que le pays se débarrasse du régime en place qui révèle de plus en plus sa nature dictatoriale et criminelle.