Léogâne, 7 février 2021- L’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger a démenti dimanche les accusations de complot contre la sureté intérieure de l’Etat portées contre Me Yviquel Dabrésil, juge à la Cour de Cassation, par le ‘’gouvernement de facto.’’
Pour lui, il s’agit d’accusations fantaisistes et infondées qui ne tiennent pas la route, puisqu’il ne peut y avoir de coup d’Etat sans début d’exécution.
‘’On ne peut pas parler de coup d’Etat contre Jovenel Moïse dont le mandat constitutionnel a pris fin ce dimanche 7 février 2021, conformément aux dispositions de l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée, a précisé M. Léger.’’
‘’Le coup d’Etat, a-t-il dit, est une infraction qui comprend quatre (4) éléments dont l’élément matériel, moral, intentionnel et légal. Aucun de ces éléments n’a été prouvé dans le cadre de l’arrestation du magistrat Dabrésil qui a été sévèrement torturé, selon M. Léger qui a rapporté des déclarations de l’épouse de l’accusé.’’
Le juge Yviquel Dabrésil, l’inspectrice générale de la PNH, Marie-Louise Gauthier et Marie-Antoinette Gauthier et une vingtaine d’autres personnes ont été arrêtés dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 février 2021 pour ‘’tentative de coup d’Etat.’’
‘’Il ne peut y avoir de coup d’Etat puisque, constitutionnellement, il y a vacance présidentielle à la tête de l’Etat à partir de ce dimanche 7 février 2021.’’
Selon Me Danton Léger qui se présente comme l’un des avocats de Me Yviquel Dabrésil, son client est victime d’une tentative d’assassinat et son arrestation est à la fois illégal et arbitraire.
Il a indiqué que Jovenel Moïse qui n’a plus de mandat constitutionnel, dès ce dimanche 7 février 2021, se déchaine contre le magistrat parce que son nom figure parmi les personnalités pressenties pour pourvoir à son remplacement.