Jean Danton Léger appelle Joseph Lambert à se positionner clairement sur la fin du mandat de Jovenel Moïse

Jean Danton Leger, avocat et ex-depute de Leogane

Léogâne, 27 janvier 2021- De l’avis de l’ex-député de Léogâne, Jean Danton Léger, le temps n’est plus aux acrobaties politiques ni à la diversion, chacun doit se positionner clairement sur la fin du mandat constitutionnel de Jovenel Moïse, le 7 février prochain.

L’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, estime que le président du dernier tiers du Sénat de la République, Joseph Lambert doit se prononcer sans langue de bois sur la fin du mandat de M. Moïse, conformément aux dispositions de l’article 134-2 de la constitution et de l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015.

Jean Danton Léger estime également que le président du Sénat dysfonctionnel ne devrait pas attendre le 7 février pour affirmer sa position. ‘’Au lieu de se livrer a des manigances politiques, il doit dire clairement s’il est solidaire des masses populaires des bidonvilles et rurales ou s’il est toujours un allié de ceux qui oppriment le peuple haïtien.’’

A quelques jours de la date fatidique du 7 février 2021, ce n’est plus le moment de jouer au plus malin ni de se moquer des souffrances de la population, a déclaré M. Léger en guise de réaction à l’appel au dialogue lance par le sénateur Lambert à l’issue de sa rencontre avec l’ambassadeur canadien en Haïti, Stuart Savage, le mardi 26 janvier 2021.

Contrairement à Joseph Lambert, l’ancien député de Léogâne estime que l’on n’a pas besoin d’initier un dialogue pour faire appliquer la constitution.

‘’Le mandat de Joseph Moïse arrive à expiration, il doit partir. S’il persiste a s’accrocher au pouvoir au-delà du 7 février, il sera responsable de tout ce qui pourra arriver dans le pays et il devra répondre devant un tribunal pour conspiration contre le pays et violation de la constitution, avertit Jean Danton Léger.’’

Il se félicité de ce que le secteur protestant, les organisations syndicales, le secteur des droits humains se prononcent clairement en faveur du respect de l’article 134-2 de la constitution amendée tout déplorant que les églises catholiques, anglicanes et le secteur patronal continuent de se terrer dans leur silence face à la détresse de la population.

Jean Danton Léger invite Jovenel Moïse à ne pas écouter son ego ni ses conseillers et à se retirer tranquillement sans céder à la tentation d’engager une épreuve de force qui pourrait entrainer le pays dans plus de chaos.