Jean-Charles Moise, dans son nouvel accoutrement de “chef de l’opposition,” tire à boulets rouges sur des leaders et militants politiques anti-Jovenel Moise

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, le 18 novembre 2020- (RHInews)- L’ex-sénateur Jean-Charles Moïse était ce 18 novembre 2020 à la tête d’une autre manifestation politique pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse et conspuer ce qu’il appelle un secteur économique corrompu qui fait son beurre au détriment de la population du pays.

Cette manifestation a terminé son parcours sans incident majeur dans les parages des locaux de l’Ambassade américaine à Tabarre, sous forte escorte policière.

Il a estimé que l’Ambassade américaine à Port-au-Prince est responsable d’une “mauvaise politique” mise en place par Jovenel Moïse. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de s’adresser en personne à la diplomate Michèle Sison, ambassadeur des Etats-Unis.

En cette occasion, Moise Jean-Charles qui dirige la formation politique “Pitit Dessalines” a eu des propos triviaux et désobligeants à l’endroit des membres dirigeants de l’opposition notamment ceux du Secteur Démocratique et Populaire (SDP).

Moise Jean-Charles a qualifié de “vagabonds”, de “Babylones” des militants qui ont gagné les rues sous le label de l’autre secteur de l’opposition politique.

Il a invité le militant politique du SDP, Rony Colin, le journaliste Jean-Monard Metellus et Oreste Morin à venir rejoindre son camp qui, à son avis, travaille pour le progrès de la population.

Il a, par ailleurs, plaidé en faveur d’une autre classe politique dans le pays et d’un nouveau modèle économique dans la perspective d’un nouveau départ pour Haïti.

“Aujourd’hui, le peuple haïtien m’a donné un mandat clair pour parler en son nom et travailler en sa faveur”, s’est exclamé Jean-Charles Moïse, s’improvisant chef de l’opposition haïtienne.’’

Jean-Charles Moïse qui se réclame également de l’opposition anti-Jovenel Moïse préfère jouer en solo depuis quelques temps, feignant d’ignorer les autres partis, groupements et militants politiques de l’opposition qui ont foulé le macadam depuis plus de deux ans pour réclamer, eux aussi, le départ du président haïtien.

Certains ont accusé, à tort ou à raison, le leader de “Pitit Dessalines” de faire le jeu du pouvoir en place en faisant de la diversion et semant la confusion et la division à travers des actions éparses, sans tenir compte de la réalité conjoncturelle du pays.

Le divorce entre Jean Charles Moïse et l’opposition est-il consommé ?