Port-au-Prince, mercredi 27 octobre 2021- Les discussions entre Ariel Henry et de la délégation du bureau de suivi de l’accord de Montana (BSA) ont porté notamment sur le pourrissement de la crise politique, la détérioration du climat sécuritaire du pays qui s’est aggravée ces dernières semaines, provoquant une pénurie de carburant sur le marché et le contrôle exercé par les gangs criminels.
Selon une note du BSA, les deux parties ont parlé de la faiblesse des institutions nationales chargées d’assurer la sécurité de la population, mais qui ont failli à leur mission.
Pour résoudre la crise politique, permettre une reprise normale des activités économiques et faciliter que la population continue de vaquer librement à ses occupations quotidiennes, les deux délégations ont convenu de la nécessite de combattre efficacement l’insécurité politique qui affecte le pays, poursuit la note.
Elles ont reconnu également la nécessité de rétablir la confiance de la population dans les dirigeants. Cependant, le BSA souligne qu’Ariel Henry continue de s’accrocher à sa priorité d’organiser des élections et d’adopter une nouvelle constitution pour remettre en place les institutions du pays.
Pour sa part, le BSA qui ne partage pas l’approche de M. Henry, affirme avoir fait savoir à celui-ci qu’il est fondamental dans le contexte actuel de crise d’Etat, que les dirigeants bénéficient de la légitimité de la société à travers un large consensus.
Le BSA confirme qu’il continue d’œuvrer à la mise en place des structures prévues par l’Accord du 30 août dont le conseil national de la transition (CNT) et l’organe de contrôle de la transition (OTC).
Le BSA indique que M. Henry n’a pas présenté de contre-proposition concrète pour un dialogue ‘‘conséquent sur les deux projets,’’ mais a promis de poursuivre les discussions.
Il devrait produire sa proposition incessamment, selon ce que rapporte le BSA qui affirme que les deux délégations se sont mises d’accord pour agir afin de ne pas laisser la population s’écrouler sous le poids de la crise.