Port-au-Prince, jeudi 10 juin 2021- Au terme de leur visite de 3 jours en Haïti, les émissaires de l’Organisation hémisphérique repartent bredouille après avoir écouté plus d’une trentaine de représentants des partis politiques, des parlementaires et des membres de la société civile, qui ont soumis des documents pour un dégel de la situation politique en guise de la médiation de l’OEA pour un dialogue ‘’inclusif.’’
Avant de laisser le pays, la délégation a rencontré une fois de plus, le Président Jovenel Moïse ce jeudi 10 juin, avant de prendre l’avion pour New-York. Les membres de ladite délégation annoncent à M. Moïse, qu’ils vont rédiger leurs rapports au Conseil permanent de l’OEA. Leur mission était de comprendre et de recueillir des informations autour de la crise.
“Je remercie la mission de l’OEA pour sa présence en Haïti, malgré la pandémie. J’en ai profité pour solliciter le support de l’Organisation dans le cadre de l’organisation des élections, notamment sur le plan sécuritaire. L’implication de l’OEA dans le processus sera capitale,’’ indique le Jovenel Moïse sur son compte twitter.
Les diplomates ont eu le temps de rencontrer le tiers du Sénat présidé par Joseph Lambert, l’ancien Premier ministre, Evans Paul, le secrétaire général du parti RDNP, Eric Jean Baptiste et le dirigeant du Parti UNIR, Clarens Renois. M. Renois s’est dit sidéré de voir, qu’au lieu de s’engager dans le processus du dialogue, la rencontre avec la mission de l’OEA, s’était plutôt tournée une tribune, où les protagonistes portaient plainte contre le pouvoir actuel et réclamaient son départ.
‘’Je ne désespère pas, mais OEA ne va pas résoudre la crise, selon Clarens Renois, leader du parti UNIR qui s’interroge sur le fait que, les acteurs ont soumis 10 propositions de sortie de crise, au lieu d’enterrer leur hache de guerre et, opter pour le dialogue avant la tenue des prochaines élections.