Par Jacques kolo,
Washington- DC-, 26 avril 2021 –(RHInews)- Le gouvernement haïtien passe à l’offensive en affirmant que “la récente position des parlementaires américains relative à la situation de crise politique en Haïti constitue une attaque du processus démocratique du pays et contredit les positions des Nations-Unies, de l’OEA et d’autres partenaires internationaux.
Dans un communiqué de presse publié le 27 avril 2021 sur le site de l’Ambassade d’Haïti à Washington, le gouvernement haïtien dit déplorer “les recommandations de politiques non démocratiques adressées par le député Gregory Meeks au Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken sur la crise haïtienne”.
Il s’agit, en effet, d’une correspondance datée du 25 avril 2021 et signée collectivement par soixante-huit (68) congressmen américains qui s’opposent au financement avec l’argent du contribuable américain des prochaines élections de Jovenel Moïse qu’ils jugent à l’avance non démocratiques et non crédibles, réclamant du même coup la nomination d’un envoyé spécial pour Haïti aux fins d’aider à la résolution de la crise, désavouant ainsi leur ambassadeur à Port-au-Prince, l’OEA et l’ONU.
Dans cette mise au point du gouvernement de facto haïtien, l’accent est surtout mis sur le fait que “le calendrier relatif au référendum sur une nouvelle constitution et aux élections parlementaires et présidentielles a été préparé en coordination avec les institutions internationales”.
“Le gouvernement haïtien a travaillé avec les amis et alliés du pays y compris l’OEA et les Nations-Unies afin de garantir l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques”, a révélé l’Ambassadeur d’Haïti à Washington, Edmond Bocchit, ajoutant que “des cartes d’identification nationales servant également de cartes électorales à tous les électeurs potentiels en Haïti qu’à l’étranger témoignent de la détermination du gouvernement à assurer le bon déroulement du processus”.
Concernant les recommandations de politique étrangère des parlementaires américains contenues dans la correspondance au Secrétaire d’Etat Antony Blinken, l’administration Jovenel Moïse a indiqué qu’ “elles sont susceptibles d’engendrer davantage d’instabilité et perturber le processus électoral.
“Nous mettons l’opinion publique en garde à savoir que si ces recommandations sont mises en œuvre, que ce soit en partie ou entièrement, elles entraineraient Haïti directement vers un gouvernement de transition. Ce qui retarderait les élections dans le pays”, a encore écrit le gouvernement haïtien “visiblement secoué” par la sortie fracassante des parlementaires américains (républicains et démocrates).
Aux dires de l’Ambassade d’Haïti à Washington, “un gouvernement de transition remplacerait logiquement le gouvernement démocratiquement élu. Ce qui serait manifestement illégal, en vertu de la constitution haïtienne”.
L’Ambassadeur Bocchit Edmond dit rejeter l’affirmation sans fondement selon laquelle l’administration Jovenel Moïse manque de crédibilité et de transparence pour organiser les élections et déclare souhaiter dialoguer avec ses partenaires internationaux dans le respect mutuel de la souveraineté de l’Etat, ainsi que l’Etat de droit.