Fanmi Lavalas préconise la mobilisation générale et permanente pour obtenir le départ du régime en place

Jodson Dirogene, porte-parole de Fanmi Lavalas

Port-au-Prince, 16 octobre 2020- L’organisation politique Fanmi Lavalas prône la mobilisation générale et permanente à travers l’ensemble du territoire national pour libérer le pays du pouvoir en place, responsable, selon elle, de la détérioration accélérée de la situation socio-politique et économique du pays.

En plus de la misère et du désespoir collectif auxquels la majorité des haitiens est soumise, elle doit aussi affronter, péniblement, l’insécurité planifiée et la violence d’Etat, déclare Jodson Dirogène, porte-parole de Fanmi Lavalas.

Dressant un tableau sombre de la situation globale du pays marquée par des assassinats et des exécutions ciblées, la prolifération des gangs armés qui imposent leurs lois à toute une société, la multiplication des cas d’enlèvements contre rançon, Jodson Dirogène estime que la gestion calamiteuse du pays atteint aujourd’hui le seuil inacceptable et intolérable.

Dans le cadre de l’insécurité planifiée, dit-il, des gens de toutes catégories et de toutes conditions sociales en sont victimes. Il cite entre autres le cas de l’ex-bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, assassiné chez lui, non loin de la résidence de Jovenel Moïse, l’étudiant Grégory Saint-Hilaire, exécuté dans l’enceinte de son établissement et de tous les militants politiques tués ces derniers temps.

‘’De même que des racistes et des apatrides ont assassiné, Jean Jacques Dessalines, père fondateur de la patrie, pour empêcher la matérialisation de sa vision qui consistait à permettre que chaque haïtien vit humainement avec honneur et dignité, ce sont des apatrides qui, aujourd’hui veulent tuer l’espoir de tout un peuple, selon le porte-parole.’’

Un autre porte-parole, Gédéon Charles, estime pour sa part que la seule option qui reste aux haitiens, est de se débarrasser du régime en place pour conduire le pays vers une transition dirigée par un gouvernement de salut public pour mettre fin à leurs souffrances.

C’est dans la mobilisation permanente et active que nous parviendrons à freiner les dérives totalitaires du régime en place qui voudrait se perpétuer au pouvoir avec le soutien d’une frange de la communauté internationale et des gangs criminels qui opèrent impunément dans le pays.

L’opposition plurielle haïtienne appelle à une journée de mobilisation nationale pour exiger que justice soit rendue à Me Monferrier Dorval, à Grégory Saint-Hilaire, à tous les autres étudiants, militants politiques, hommes et femmes d’affaires et autres assassinés ou exécutés ces derniers temps. Elle vise également à réclamer le départ de Jovenel Moïse dont le mandat expire constitutionnellement le 7 février 2021.